Certes, ce n’est pas autour d’une table que la commission du Développement a réuni le Premier ministre du Togo, M. Koffi Sama, et le principal leader de l’opposition, M. Gilchrist Olympio. Tous deux sont venus alternativement, le Premier ministre mardi et l’opposant au président Eyadéma mercredi, mais chacun a pu exposer son point de vue sur l’état de la démocratie au Togo. Le diagnostic fut évidemment différent : état satisfaisant pour le Premier ministre, état comateux pour M. Olympio. Pour l’élection présidentielle de juin dernier, le président Eyadéma avait fait réviser la Constitution afin de pouvoir se représenter. De même, le code électoral et la composition de la Commission électorale avaient été modifiés de sorte que son principal opposant, vivant en exil, n’avait pas pu se présenter.
Selon le Premier ministre, la non-participation de M. Olympio à cette élection n’est pas un signe de manque de pluralisme, dans la mesure où de nombreux autres partis d’opposition ont pu se présenter. D’autres élections, locales et sénatoriales, sont annoncées avant la fin de l’année. De ce fait, M. Sama ne comprend pas pourquoi l’Union européenne maintient ses sanctions à l’égard du Togo. En revanche, pour M. Olympio, les lois électorales doivent être modifiées avant la tenue de toute nouvelle élection. Selon lui, les fraudes lors du scrutin présidentiel sont avérées. Et dans ces conditions, l’opposition refuse de participer à de nouveaux scrutins pour ne pas les cautionner.
01.10.2003 Commission du Développement et de la Coopération
Président : Margrietus van den BERG (PSE, NL), Vice-Président
Pour plus d’informations :
Armelle Douaud – tél. (32) 2 284 38 06 ou e-mail : deve-press@europarl.eu.int
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