03/11/2024

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A Tiken Jah Fakoly, les félicitations , les encouragements et hommages de l’Afrique

Par Godwin Tété

« Les Panthères de la même Forêt finissent toujours par se rencontrer » Proverbe éwé/mina

« S’Unir ou Périr » Marcus Mosiah Aurelius Garvey

« Fais les œuvres, mais ne t’attends pas à jouir des Fruits des œuvres » La Sainte Bhagavad-Gîtâ

Bien cher frère Tiken Jah FAKOLY ! Je connaissais déjà la plupart de vos admirables et combattives chansons panafricanistes que j’adore (!) écouter. Chansons dont les Paroles auraient pu venir de mon propre Cœur (!). Mais hier, en soirée de la journée du 13 octobre courant, à l’occasion des 20 (vingt) bougies (!) de votre carrière, Radio France Internationale (RFI) m’a permis de véritablement Partager (!) avec vous votre PASSION EXISTENTIELLE : CELLE DU PANAFRICANISTE (!) QUE VOUS ÊTES.

Voilà pourquoi, en attendant que les panthères de la même forêt que nous sommes aient l’opportunité de se rencontrer physiquement, je voudrais prendre la liberté de me présenter à vous un tant soit peu.
À la poursuite de ma formation académique, je foulai, pour la toute première fois, le sol français le 11 octobre 1947… Ce fut le moment précis où Kwame Nkrumah s’apprêtait à quitter Londres pour aller prendre la direction de la lutte visant la libération de sa Terre natale du joug colonial. Il venait juste de publier un ouvrage intitulé « TOWARDS COLONIAL FREEDOM ». Ouvrage immédiatement traduit en français par un autre grand Panafricaniste (togolais), notre aîné et ami François Joao Amorin. Sous le titre « VERS LA LIBÉRATION DES PEUPLES COLONIAUX »

La lecture de ce  » Discours  » m’Ancra, pour de bon, dans l’IDÉAL panafricaniste. Et, j’apprendrai à connaître plus tard d’autres Panafricanistes lumineux et attachants… Soit par l’histoire ou en chair – et en os. C’est ainsi que je me retrouverai côte à côte avec l’illustre Professeur Cheikh Anta Diop, militant au sein du Comité Exécutif de l’Association des Étudiants du Rassemblement Démocratique Africain (AERDA).
Dans la nuit du 05 au 06 mars 1957, quelques camarades et moi étions accrochés à un petit poste de radio lorsque Kwame Nkrumah proclama l’indépendance du Ghana. L’homme et ses premiers collaborateurs étaient en tenue de prisonnier – à titre symbolique. Ce fut, en effet, de prison (!!!) qu’on les sortit pour leur confier la gestion du nouvel État ghanéen.

À minuit exact, le  » Drapeau du lion britannique  » – tout vieilli et souillé des Misères des damnés de la terre – fut descendu (!), et Celui – tout flambant neuf, luisant des Espoirs d’un Peuple fier – fut hissé (!).
Alors, Nkrumah prit le crachoir : « And then, our beloved Country, Ghana is free for Ever !!! We are going to put colonialism down !!! »
[
Et maintenant, notre Patrie bien aimée, le Ghana est libre à jamais !!! Nous sommes en voie de mettre le Colonialisme à terre !!! ]

Et le grand Africain se mit à pleurer (!) ainsi qu’un gamin … Oui ! L’émotion le submergea …
Cette nuit-là, nous étions nombreux Africains à croire que notre Alma-Mater : l’Afrique nous revenait enfin !!! Hélas !

Nous savons aujourd’hui que nous avons encore, bien encore (!) du Pain sur la planche !!! …
Plus tard, fin 1961, à Prague (Tchécoslovaquie), j’eus l’insigne privilège de traduire, pour mes camarades – de la langue de William Shakespeare – le Discours de Kwame Nkrumah. Celui-ci fut si content qu’il me demanda de le suivre immédiatement et d’aller travailler à ses côtés. Oui ! J’ajoutais mes propres (!) grains de sel et de piment aux Dires du grand dirigeant Africain… Mais, pour des raisons personnelles, je dus décliner poliment l’invitation. Nkrumah regretta bien vivement !

Très cher co-combattant Tiken Jah Fakoly !

C’est en fonction de la Quantité (!) de Pain que nous avons encore sur la planche, d’une part, du fait qu’à une infime minorité près, nos dirigeants actuels ont tourné le dos aux intérêts fondamentaux de nos Peuples, d’autre part, qu’au nom desdits Peuples, je prends sur moi la responsabilité – avec l’honneur et le plaisir – de vous Féliciter, de vous Remercier, de vous Encourager, et de vous Rendre les Hommages que l’Afrique vous Doit !!! Et ce, pour l’inestimable Boulot que vous avez déjà abattu pour la Patrie de Kwame (Francis) Nkrumah !!!

Respectueuses et Fraternelles Salutations !

Paris, le 14 octobre 2016
Godwin TÉTÉ
Ancien fonctionnaire international des Nations Unies