28/03/2024

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Abi, Atsu, Ayéva, Kodjo… PAUVRE TOGO

TRIBUNE LIBRE

L’opportunisme politique est le plus grand mal du continent et du Togo en particulier. Ce mal prend de plus en plus des allures de folie. Des gens sans conviction véritable crient, gesticulent et grimacent pour une cause. Celle de se faire remarquer ou de se positionner pour être appeler à la «mangeoire». En fait ils exploitent la quête de liberté des masses…

Pour certains, ça prend la forme d’un positionnement stratégique en terme de candidature aux élections suivi de prises de positions des plus contradictoires et avilissantes, surtout s’ils n’ont pas de «face à perdre». Un bon investissement en perspective. Un adage dit: «lorsqu’on est une fois déjà tombé en plein marché, de quoi peut-on avoir encore peur?». Si pour M. Harry Olympio, ça n’a apparemment pas marché cette fois, d’autres sont privilégiés par les circonstances, ils se sont mieux vendus. Ils ont eu le mérite d’être plus royaliste que le roi.

De tous ceux-là (Kodjo, Ayéva, Abi, Atsu…) ce sont Abi et Atsu qui une fois de plus ont fait la démonstration la plus éloquente de l’opportunisme politique. Ils ont officiellement regagné le camp des fossoyeurs de la cause populaire, à l’instar des Koffigoh, des Dogbatse, des Cornelus Ayedam, des Kodjo, des Ayéva, des Harry Olympio et bien d’autres. On comprend alors les incohérences dont a fait preuve Gilbert Kodjo Atsu ces derniers temps ci. Mais au-delà, posons la question de la sincérité de nos engagements politiques. Pourquoi faire autant d’amalgame avant de se pointer? Est-ce essentiellement pour faire augmenter les enchères?

Ne citons ici pour mémoire, que deux déclarations de Atsu:
«….La NDP estime que le décès du Président Eyadema le 05 février était une occasion pour l’ensemble de la classe politique togolaise d’accorder leurs violons pour trouver une solution durable à la crise politique de notre pays qui n’a que trop duré. Malheureusement, la volonté manifeste de certains de se maintenir aux affaires par tous les moyens, et la détermination sans aucune analyse, sans aucune stratégie des autres à en découdre, ont conduit notre pays dans une nouvelle crise politique aux contours difficiles …
Pour ce faire, la NDP invite le pouvoir à prendre des actes concrets en vue du rétablissement de la confiance dans le pays: arrêt des exactions et poursuite contre les populations civiles, la libération de toutes les personnes arrêtées avant, pendant et après les élections présidentielles, la prise des mesures d’assistance à l’endroit des victimes des violences. Ce sont ces actes qui rétabliront la confiance et favoriseront le retour des réfugiés…
La NDP se félicite des initiatives de la Communauté internationale en vue d’aider la classe politique togolaise à s’entendre pour sortir le pays de la crise. Aussi, l’idée d’un gouvernement d’union nationale réaffirmée au sommet d’Abuja le jeudi 19 mai 2005 doit être encouragée et concrétisée. Ce gouvernement selon la NDP, doit découler d’un accord politique aux contours bien définis sous la garantie de la communauté internationale dont l’objectif serait l’organisation des futures échéances électorales dans la transparence dont les résultats seront acceptés par tous…» (La déclaration liminaire du 24.05.06)

Cependant deux semaines plus tard, on aura les signes annonciateurs de ses véritables intentions:
«…, constatant qu’au regard de cette nouvelle donne, les vieilles querelles de chapelle sur fond d’ambition personnelle [sans commentaire] qui ont toujours handicapé les actions de l’opposition ont refait surface et risquent de compromettre la situation.
Les jeunes des organisations suivantes, jeunesse CDPA, jeunesse PSR, jeunesse UDS-TOGO et NDP, conscients des enjeux de l’heure, invitent instamment les responsables de la coalition à faire preuve de patriotisme et de courage politique en désignant dans les meilleurs délais et en leur sein le candidat pour le poste de Premier Ministre…» (Déclaration du 07.06.06).

Le PSR (Abi) et le NDP (Atsu) se retrouvent officiellement au gouvernement, qu’en est-il de la CDPA et de l’UDS-Togo? Nous voulons savoir…

Quant à Abi, nous manquons de mots, tellement nos douleurs sont intenses. Un membre de la Coalition des 6 partis de l’opposition ayant présenté Akitani Bob aux dernières élections du 24 avril marquées par des massacres planifiés; ministre de la justice d’un gouvernement de bourreaux (avec Kpatcha Gnassingbe à la défense) dont le rôle sera essentiellement de divertir l’opinion et de polir l’image des auteurs des massacres. Quelles excuses peut-on faire valoir?

Sachez que l’oppresseur peut oublier ses actes, mais l’opprimé jamais. Que chacun assume ses gestes. Peut être que certains pensent que d’autres l’ont fait avant eux et s’en sont bien tirés, alors pourquoi pas! hlééééééé…

Montréal, Canada, le 21 juin 2005
Joseph Kokou
akou01@yahoo.com