29/03/2024

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Actions médicales humanitaires américiano-togolaises

Ou tout au moins, c’est l’état de délitement du tissu économique, lui-même causé par la faute des politiques inconséquentes des dirigeants, qui est à l’origine du malaise des citoyens. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller suivre les soldats de la marine américaine en visite au Togo pour des actions médicales humanitaires.

Dans chaque localité, des centaines de personnes se dressent comme des marées humaines en déshérence fuyant les guerres civiles. L’opération médicale humanitaire de la marine américaine a plutôt l’allure d’une action de sauvetage pendant une catastrophe humanitaire.
Pourtant le Togo ne vit pas une situation de guerre civile ou de famine. Mais c’est tout comme. Cette entreprise des américains a montré les défaillances de notre système de santé incapable de toucher les populations peu ou prou éloignées des centres urbains où se trouvent la plupart des structures de santé. Combien de Togolais ont-ils accès à des soins de santé élémentaires ? Les statistiques de Lomé 2 resteront muettes comme une carpe devant une sotte pareille question. Connaissent pas. Pas plus d’ailleurs que M. Charles Kondi Agba, le Ministre de la Santé publique, qui adore se mettre en tous les endroits en costume-veste trois pièces. Qui a plutôt l’allure d’un fringuant play-boy que d’un docte médecin. Combien de médecins pour quel nombre d’habitant ? Combien de Togolais meurent-ils par an à cause d’une courte maladie ? Ce ministre ne le sait ; il y a belle lurette qu’il sait qu’il gère plutôt la mort publique de ses concitoyens que leur santé. Les Togolais meurent comme des abeilles, liquidés par des maladies de petite calibre. Par absence de médecins dont une grande partie est au chômage. Par manque d’infrastructure dont la plupart ne peuvent fonctionner parce que les dons et les financements ont été détournés. C’est donc des populations tristes, des corps entiers malades que les américains sont venus secourir. Une façon de restaurer l’espoir perdu de ces crève-la-faim. Injecter du courage dans des veines déçues par quatre décennies de malgouvernace, leur donner un tant soit peu l’illusion pour un temps qu’ils ne sont pas à la périphérie.
Il faut le croire. Les américains ont mené des actions auprès de 8 villages. Près de 10 mille patients ont été consultés ou soignés par une équipe de 45 médecins. Tout cela en l’espace d’une semaine. Certes, il faut éviter de tomber dans l’excès. Les Américains n’ont pas guéri tous les patients qui se présentaient. Il y avait des cas graves qui nécessitaient des soins plus intensifs dans une structure beaucoup plus appropriée. Mais ce qu’ils ont su leur apporter vaut tout son pesant d’or. Vaccins contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos. Des vitamines pour des populations malnutries, des médicaments contre la malaria et toutes sortes de maladie. Et last but not least, des traitements dentaires et ophtalmologiques, dans des milieux où des gens meurent bêtement de carie dentaire. Voici la panoplie des actions médicales humanitaires gratuites des militaires de la Navy. Mais on ne peut faire ce recollement des actions sans citer les dons offerts au Togo : des ouvrages scolaires pour une école publique et un don d’un camion citerne d’eau potable. Le coût total des opérations s’élève à près de 400 mille dollars.
Pour clore le tout, le jeudi 25 avril, une opération de simule de crash aérien a eu lieu à l’aéroport de Lomé-Tokoin. Il était question pour les Etats-Unis de tester la capacité du centre des opérations d’urgence. Selon, le Colonel Maserang, qui supervise la visite des Américains au Togo et au Ghana, le plan mis en place par le Ministère de la Sécurité n’est pas mauvais. Il faut le croire, c’est aussi une manière de leur donner l’espoir.
Tony Feda