19/04/2024

Les actualités et informations générales sur le Togo

Claude AMEGANVI

Claude Améganvi incarne la figure mythique du révolutionnaire, « belle âme » qui ne s’accommode jamais des injustices de ce monde et veut œuvrer à la constitution d’une société juste, solidaire, véritablement humaine.

Son engagement politique est un ardent dévouement pour rendre concrète l’idée d’une société sans classes, autrement dit une société juste. C’est à cet idéal que s’est consacré le dernier en date des prisonniers politiques de Gnassingbé EYADEMA.

Claude Henri AMEGANVI est né le 12 août 1953 à Lomé (TOGO). Après des études scolaires à Lomé, il suit une formation d’architecte à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts (ENSBA) et obtient le diplôme d’architecte DPLG en 1983.

C’est à partir de 1977 qu’il commence à participer aux activités de l’Association des étudiants et Stagiaires togolais en France (AESTF), membre de la FEANF. En 1982, Il crée avec d’autres camarades exilés comme lui en Europe, le bulletin « Tribune libre pour la démocratie ». Plus tard, en 1988, Claude s’active avec d’autres compagnons pour créer l’Organisation des Travailleurs du Togo pour la Démocratie (OTTD), organisation dont il devient en 1991 le secrétaire chargé de la coordination.

En avril 1991, après plus de 13 ans d’exil, Claude AMEGANVI décide de rentrer au pays, muni d’un simple laissez-passer délivré par l’Ambassade du Togo en France. Il était en effet resté privé de titre de voyage pendant plus d’une décennie, faisant partie des quelques rares togolais qui avaient résisté à l’oukase imposant le changement de prénom. C’est donc aguerri qu’il participe aux luttes du mouvement démocratique en contribuant à la création du COD/ FOD et faisant partie de la délégation de l’OTTD aux assises de la Conférence Nationale de juillet -août 1991.

Ce jeune combattant de la liberté devint membre du Haut Conseil de la République, Parlement de la période de transition élu par la Conférence Nationale.

Après le coup de force du 3 décembre 1991, par lequel le régime militaire remet en cause les décisions de la Conférence Nationale ; une vague de répression s’abat de nouveau sur le pays. Claude Améganvi fait alors partie de ces responsables politiques qui sont de nouveau contraints à l’exil. Téméraire mais pas fou disait-il à l’époque à ceux qui lui reprochaient d’avoir quitté le navire. Il poursuivra ses activités politiques depuis le Bénin où il séjournera jusqu’en 1997 et y contribuera à la rédaction et à la parution du livre « Stratégie de la terreur ».

En novembre 1997, il décide, téméraire, de retourner vivre au Togo et œuvre pour la constitution d’une représentation politique indépendante des travailleurs, paysans et jeunes.

En 1998, la fusion entre l’OTTD et le CPRPT (Comité Provisoire pour une Représentation Politique des Travailleurs) aboutit à la constitution du Parti des Travailleurs dont Claude AMEGANVI devient le coordinateur national.

Il anime à partir de 2001 le mouvement « Quelle solution pour le Togo ? ». La dictature militaire perçoit très vite le danger que représente pour elle ce regroupement de diverses couches de la société civile togolaise. La commémoration du 10ème anniversaire de l’assassinat de Tavio AMORIN fut l’occasion pour ce regroupement de se mobiliser et de manifester son désir d’une société démocratique.

Claude AMEGANVI devint alors la bête noire du régime EYADEMA, et il fallait le « mettre hors d’état de nuire ». C’est alors que le fantasque Sizing WALLA, habitué des coups bas et vils fut chargé de la besogne…

Politicien atypique dans le paysage politique togolais, Claude Ameganvi mérite notre soutien pour briser le mur de silence et l’isolement dans lequel EYADEMA et son WALLA veulent, à travers lui, confiner le peuple togolais.

Letogolais.com