Les appels, motions et marches ont démarré pour réclamer la modification de l’article 59 de la Constitution qui contraint Eyadéma à mettre fin à son dernier mandat de Président de la République en mars 2003. La démarche était prévisible et vise à justifier, aux yeux de l’opinion internationale, le maintien d’Eyadéma au pouvoir, les Togolais, eux-mêmes, devront réclamer la violation de la loi constitutionnelle.
La télévision nationale togolaise (TVT) a présenté, dimanche, dans son édition du journal de 20 heures les images des habitants de Bassar en ordre de marche pour soutenir le général-président. Outre Koffi Sama, le premier ministre, plusieurs autres natifs de Bassar sont fortement représentés dans son second gouvernement: Charles Condi Agba (éducation), Mme Demba Tognokpa ( finances) et Abass Bonfoh (Assemblée Nationale). Pour remercier le Président Eyadéma de cette confiance accordée à leurs frères, ils dénoncent à qui veut les entendre, les contraintes de la constitution à l’endroit de leur bienfaiteur et en demander l’abrogation par l’Assemblée Nationale. Tout est dit.
Avant les habitants de Bassar, ceux de la préfecture de l’Avé s’étaient déjà faits remarquer, le week-end dernier, par des agissements similaires. La stratégie d’Eyadéma est de sillonner de semaine en semaine toutes les préfectures du Togo en répétant ces appels ; la prochaine étape est une préfecture de la région centrale. Il y a trente préfectures dans le pays et pour atteindre son objectif d’ici fin janvier, le pouvoir a déjà démarré ses manœuvres.
La rédaction
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