D’intelligence avec son fils Ernest, le président Eyadéma peaufine depuis quelques temps une autre variante du scénario catastrophe prévu pour semer des troubles au Togo, troubles que le pouvoir imputera à l’opposition en vue d’y trouver prétexte à l’exécution sommaire de plusieurs opposants.
Nous avons porté cette monstrueuse conspiration à la connaissance du peuple togolais et de l’opinion publique le 5 Octobre dernier pour prendre le régime de vitesse et conjurer ainsi un terrible bain de sang donné par nos sources comme de plus en plus imminent.
Toutefois, plusieurs mouvements et faits qui se sont produits de nouveau ces derniers temps dans l’isolement des régions reculées de Kara et Kpéwa sont des indices qui nous autorisent à dire avec certitude que Eyadéma n’a pas pour autant renoncé à ses desseins d’inspiration diabolique qui doivent le positionner sur les décombres d’affrontements sanglants comme le pacificateur et l’ultime recours pour ramener la paix et assurer la continuité de l’Etat.
Le peuple togolais se souvient de la fameuse « clé de la sécurité » que Eyadéma s’est targué de détenir après avoir transformé notre pays en un vaste champ de violence et d’insécurité pendant la période de transition en vue de faire échec aux institutions démocratiques naissantes.
Qu’allait faire le capitaine Kaféchina (homme de main d’Ernest) à Sinkassé, voyage lors duquel sa voiture s’est renversée ?
Qui sont ces mercenaires au nombre desquels des anglophones, des blancs, des Libériens et des Burkinabè ?
Quelle est la mission assignée aux hommes en cours d’entraînement et d’instruction dans le montagnes de Kpéwa ?
Eyadéma garde dans sa panoplie d’actes de haute trahison d’autres recettes propres à mettre sous l’éteignoire l’article 52 de notre loi fondamentale. Outre les fausses préoccupations pour une élection législative unilatérale visant juste à flouer les pourvoyeurs d’assistance économique, qui savent bien maintenant à qui ils ont à faire, les partisans du despote font circuler, insidieuse, l’information qu’aucun candidat dans les rangs du RPT n’est à même, autre que Eyadéma, de conduire les affaires au delà de l’horizon 2003. Véritable hérésie.
Et des groupuscules d’agitateurs commis par Eyadéma s’apprêtent bientôt à passer à l’acte dans les préfectures, soi-disant pour exiger que le despote reste au pouvoir.
Le Mouvement Patriotique du 5 Octobre (MO5) au comble de l’indignation dénonce le chef de l’Etat togolais pour sa responsabilité personnelle dans la situation de dégradations à tous égards du pays, dégradations qui ont plongé le peuple dans une souffrance aigüe que nos mots ne suffisent pas à décrire dans leur réalité.
Le Mouvement Patriotique du 5 Octobre (MO5) exhorte les populations à la vigilance et demande aux Forces Armées Togolaises, à la Gendarmerie et à la Police de faire acte de courage et de patriotisme pour refuser toute agression scélérate contre le peuple et dénoncer à l’opinion publique toute conspiration attentatoire à la liberté et à la dignité des citoyens togolais.
Les aspirations à la démocratie et les valeurs morales qui fondent les sociétés civilisées doivent l’emporter dans notre pays, coûte que coûte, sur la barbarie, l’arbitraire et l’obscurantisme politique.
Fait à Karlsruhe, le 22.10.02
Pour le MO5, Agbélenko Tino Doglo
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