Communiqué UFC
Depuis la signature de l’Accord Politique Global (APG), l’Union des Forces de Changement (UFC) ne cesse d’appeler au remplacement de tous les préfets, dans une démarche consensuelle impliquant les signataires de l’APG.
En effet, dans un souci d’apaisement des populations meurtries par les violences des élections passées, violences orchestrées par les préfets, et en vue de créer un climat favorable à l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes telles que recommandées par l’APG, le remplacement des préfets s’impose.
La plupart de ces préfets, en poste depuis des lustres, ont planifié, coordonné et couvert des opérations de massacres des populations, organisé des fraudes électorales massives. Ils se sont rendus coupables d’actes d’intimidation des populations et d’entraves à l’exercice des activités des partis politiques de l’opposition.
Aujourd’hui, ces représentants du pouvoir RPT dans les préfectures, refusent d’adhérer à l’APG et continuent d’intimider les populations, de harceler les militants et responsables des partis politiques de l’opposition et de jouer un rôle prépondérant dans l’animation et l’encadrement des activités du RPT.
Dans un mémorandum remis le 7 juin 2007 à la mission électorale de la commission de l’Union Européenne et présenté au chef de l’Etat lors d’une rencontre, le mercredi 13 juin 2007, l’UFC réitère la nécessité pour le pouvoir en place d’adresser un signal visant à rassurer les populations, en procédant au remplacement des préfets et sous-préfets.
Malheureusement, fidèle à sa stratégie de duplicité et de dilatoire, le pouvoir RPT se livre, le mercredi 20 juin 2007, à un simulacre de changement à la tête des préfectures et sous-préfectures. Ainsi :
– les préfets de Blitta, de Soutouboua, de la Kéran, MM. Atcholi Aklesso, Takouda Blèza et Koura Dzato, véritables potentats locaux, qui ont fait plus de dix ans à leur poste, qui se sont distingués dans l’organisation des fraudes massives et des actes de violence lors des élections passées et qui s’activent encore aujourd’hui en faveur du RPT, sont maintenus à leur poste.
– le préfet de Zio, Allagbé Kokou Bayédjé, dont les errements, les exactions et les actes de violence ont servi de prétexte à l’annulation du scrutin présidentiel de 2003 dans toute la préfecture, est nommé à la tête de la préfecture de l’Amou pour y aller sévir.
– les préfets militaires du Moyen Mono et de l’Oti, qui terrorisent leurs populations en toute impunité, restent en place.
Ces exemples pourront être multipliés à loisir.
L’UFC se demande si toutes les parties à l’APG, membres du gouvernement et dont les militants et sympathisants ont été victimes des exactions des préfets, adhèrent à cette mascarade.
L’UFC condamne cette supercherie du pouvoir en place et demande le remplacement intégral des préfets sur une base consensuelle.
Lomé le 22 juin 2007
Pour le Bureau National,
Le Secrétaire Général
Jean-Pierre FABRE
U N I O N D E S F O R C E S D E C H A N G E M E N T (UFC)
59, Rue Koudadzé, BP 62168 Lomnava – Lomé, Togo
http// www.ufc.com
Tél. /Fax 338 01 85
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