Journée d’études du 17 mars 2005
Thème : Contrôle et non-contrôle de la politique africaine de la France
Lieu : Domaine universitaire de Talence, Sciences-Po Bordeaux, Amphi Ellul
Co-organisée par le groupe de recherche « Gouverner les sociétés projetées » du
CEAN et l’association Survie-Gironde.
La politique africaine de la France a fait l’objet de nombreux débats publics, de conférences et travaux scientifiques sans parler de rapports officiels (Jeanneney, Gorse, Abelin, Hessel, etc.) et d’associations dont elle constitue la raison sociale.
Refaire pour la énième fois le monde de cette politique n’est pas le but de cette journée d’études. Car on peut prétendre la connaître suffisamment dans ses idées-forces, voire dans ses arcanes, que des crises mettent régulièrement en relief. Il s’agit pour nous de nous interroger sur le contrôle et/ou l’absence de contrôle de ce domaine dit « réservé ».
Ce terme « contrôle » qui est au centre de notre débat est composé de contre et de rôle : contre-rôle. Il renvoie à l’idée d’inspection (voir, examiner dans), d’évaluation (extraire la valeur de), de surveillance (veiller sur), de vérification (mettre quelque chose conforme à la vérité), etc. Ces renvois montrent les diverses nuances sémantiques de notre terme central, lesquelles semblent s’estomper plus ou moins quand il s’agit de champ politique. Comme Pierre Bourdieu, entendons par cette notion un lieu de concurrence pour le pouvoir, mais aussi un lieu de monopolisation exercée par une minorité à titre personnel ou par délégation au profit/détriment de la collectivité.
En restant dans ce champ politique qui nous intéresse, le contrôle dont nous parlons implique au moins trois dimensions imbriquées : l’une juridico-institutionnelle et l’autre « essentiellement » politique. Imbriquées puisque la dimension juridico-institutionnelle met en forme ou formalise la politique qui elle-même « formate » le juridico-institutionnel. A ces deux dimensions, il faut ajouter une troisième au sens d’accaparement, de possession, de mainmise, de soustraction au regard de l’inspection et de la surveillance. Ce dernier aspect qui se trouve à l’opposé des précédents (supposant la mise en œuvre d’une certaine éthique) intervient quand les passerelles sont rompues avec les premiers.
Comment dans cette politique africaine de la France se déclinent le contrôle et/ou l’absence de contrôle selon le triptyque évoqué ? Existe-t-il, peut-il exister des contre-pouvoirs (en tant que contrôles) dans ce champ spécifique de la politique africaine, qui a pris toutes les allures d’une « possession » personnelle ? On ne cherche pas à couvrir tous les aspects de cette politique, mais à travers quelques sites supposés pertinents, répondre à ces questionnements.
Matinée
9h-9h10 : Mot d’accueil (Comi Toulabor)
Président de séance : René Otayek (Directeur de recherche, directeur du CEAN-IEP Bordeaux)
9h10- 9h40 : Jean-François Médard (Professeur émérite, IEP Bordeaux)
L’action clandestine de la France en Afrique : les années Foccart
9h40 – 10h10 : Discussion-débat
10h10- 10h40 : Pierre Brana (Maire d’Eysines, ancien député, secrétaire de la Commission des Affaires étrangères, rapporteur du budget de la Coopération et des Affaires étrangères)
Assemblée nationale et politique africaine
10h40- 11h10 : Discussion-débat
11h10 – 1130h : Pause-café
Président de séance: Céline Thiriot (Maître de conférence IEP CEAN)
11h30 – 12h : Jean-Marc Châtaigner (Directeur du département du Pilotage et des relations stratégiques à l’Agence Française de Développement (AFD) à Paris).
L’aide publique au développement : un processus responsable ou irresponsable
12h – 12h30 : Discussion-Débat
12h30 – 14h : Déjeuner à la Passerelle
Après-midi
Président de séance : Dominique Darbon (Maître de conférence Université Montesquieu-Bordeaux IV)
14h – 14h30 : Francis Kpatindé (ancien journaliste à Jeune Afrique L’intelligent)
Production et contrôle de l’information sur l’Afrique en France
14h30 – 14h50 : Discussion-débat
14h50– 15h20 : David Ambrosetti (Doctorant au CEAN Bordeaux)
La politique africaine de la France et le Conseil de sécurité de l’ONU : contrôle diplomatique réciproque et contrôle médiatique dans la gestion des conflits
15h20 – 15h 40: Discussion-débat
15h40 – 16h : Pause-café
Président de séance : Patrick Quantin (Directeur de recherche FNSP au CEAN Bordeaux)
16h-16h30 : François-Xavier Verschave (Président de Survie-France)
La Françafrique, un système d’illégalité sur lequel la justice n’a guère de prise
16h30 – 16h50 : Discussion-débat
16h50-17h20 : Général (2s) Patrice Sartre
Apres 40 ans de coopération : un bilan des structures militaires de sécurité des pays africains
17h20 – 17h40 : Discussion-débat
17h40-18h : Conclusion générale (Comi Toulabor)
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