19/04/2024

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Hiérarchisons nos priorités

La première de nos priorités est le départ d’Eyadéma. Notre opposition plurielle a jusqu’alors échoué parce que la plupart des partis la composant ont tous voulu faire d’une pierre deux coups, prendre illico presto la place du dictateur et le chasser du pouvoir. En démocratie, l’alternance n’a lieu que s’il y a vacance du pouvoir et celle-ci passe obligatoirement par les urnes, c’est à dire par le libre choix du peuple des candidats, sans aucune exclusion. Ensemble, chassons d’abord celui qui a plongé la terre de nos aïeux dans la déliquescence et laissons notre peuple choisir librement son remplaçant. Telle doit être la voie normale à suivre pour enfin libérer notre pays et instaurer la démocratie. L’heure n’est donc pas au choix du candidat unique de l’opposition mais, comment plutôt chasser l’hydre que constitue Eyadéma? Deux et deux seules possibilités, par les urnes ou sans les urnes.

Si nous choisissons de passer par les urnes en faisant fi des expériences passées, deux conditions sine qua non doivent être remplies.
– Le libre choix par le peuple des candidats sans aucune exclusion ni restriction.
– Les préparatifs, les déroulements et la proclamation des élections doivent se passer sous l’égide des Nations Unies et/ou des organisations internationales habilitées à superviser ce genre de consultations.
Ces deux conditions concomitantes n’ont malheureusement pas été respectées en Côte d’Ivoire, d’où le chienlit qui y règne en ce moment. Évitons cela à notre pays.

Cela va sans dire que si ces deux conditions ne peuvent être acceptées et respectées à la lettre par le dictateur, la seule alternative qui s’impose à nous découle d’elle-même. « Qui veut la paix, prépare la guerre ». Préparons-nous sans tarder. Tel doit être l’objectif premier de notre opposition plurielle. Toute autre voie ne fera qu’éterniser le dictateur. Nous devons en finir d’une façon ou d’une autre.

Finissons, finissons.
Ablodé.

États-Unis, 11 janvier 2003
Elliott Ohin