Lomé, Togo (PANA) – Le gouvernement togolais a accusé l’ancien
Premier ministre Agbéyomé Kodjo de fomenter un « plan de
déstabilisation du régime », réagissant ainsi officiellement aux
récentes déclarations fracassantes de l’ex-chef du gouvernement
du Togo.
Un document rendu public ce week-end et intitulé: « Mise au point
du gouvernement suite au allégations mensongères de l’ex-Premier
ministre Agbéyomé Kodjo contenues dans son tract du 27 juin 2002 »
souligne que ces déclarations constituent « le début d’un plan de
déstabilisation du régime de l’intérieur ».
Selon la mise au point, la première étape est réservée à la
déstabilisation du parti, tâche confiée à Dahuku Péré, tandis que
la deuxième est consacrée au démantèlement, de l’intérieur, des
institutions de la République.
Le gouvernement tire la sonnette d’alarme en déclarant que « cette
méthode s’inscrit encore une fois dans la stratégie utilisée
depuis toujours par les tenants de la contestation et de la
rébellion.
Ainsi, ajoute-t-il, « après les tracts subversifs, le terrorisme
aveugle, la violence armée, l’exploitation abusive des droits de
l’homme à des fins politiques, la tentative de prise de pouvoir
par des moyens juridiques (conférence nationale), voici venu
maintenant le temps des attaques de l’intérieur du parti,
savamment orchestrés par nos ennemis de toujours qui se servent
de nos propres militants pour arriver à leurs fins ».
« Mais ils misent toujours sur de mauvais chevaux », ajoute le
communiqué du gouvernement, qui signale qu' »après son ami Dahuku
Péré, aujourd’hui vomi par son électorat, Agbéyomé Kodjo vient de
s’illustrer par son comportement irresponsable, entièrement
inspiré par l’ambition démesurée et le mal ».
« Mécontent et furieux d’avoir été limogé, il débite des insanités
qui ne sont que la sanction de l’échec de son parcours et de son
action politique », estime encore le gouvernement pour qui l’ex-
Premier ministre est « un personnage instable, déloyal et
comploteur ».
Le communiqué note en outre que M. Kodjo est d’ailleurs d’origine
béninoise, précisément de Lokossa, et que son grand-père avait
commis des crimes dans son pays où il était poursuivi pour ses
forfaits.
Dans sa fuite, il s’est réfugié à Tokpli (70 km au sud-est de
Lomé, non loin de la frontière béninoise) où il donna naissance
au père d’Agbéyomé, précise le document.
Le communiqué du gouvernement de Lomé rejette les accusations de
mauvaise gestion, de dysfonctionnements de l’administration et de
mise au placard de hauts fonctionnaires compétents portées par
l’ancien Premier ministre, les qualifiant de « tissu de
mensonges ».
Cette réaction officielle du gouvernement de Lomé devrait
susciter une réplique d’Agbéyomé Kodjo qui, depuis son exil en
France, ne cesse de produire des dossiers noirs sur le régime
qu’il a servi et auquel il doit son ascension, selon ses
détracteurs.
Lomé – 21/07/2002
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