06/10/2024

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Le lobbying actif d’EYADEMA en Europe ( Paris et Bruxelles)

Après avoir tout mis en œuvre pour torpiller l’Accord-cadre de Lomé issu du dialogue intertogolais, EYADEMA se trouve confronté à un problème : comment rétablir la confiance avec les partenaires au développement du Togo, notamment l’Union européenne qui conditionne strictement la reprise de sa coopération avec le Togo à la tenue d’élections libres et transparentes, conformément à l’Accord-cadre de Lomé signé en juillet 1999.

Rappelons que le dialogue intertogolais et l’Accord-cadre qui en est issu procèdent des consultations entre le Togo et l’Union européenne( le 30 juillet 1998 en application de l’article 366 bis de la Convention de Lomé).

L’Union européenne échaudée par l’expérience des élections présidentielles de juin 1998 (« sorties de leur cadre légal ») exige du potentat de Lomé qu’il souscrive à un protocole d’accord d’observation des élections avant d’apporter son aide financière et logistique au scrutin législatif anticipé.

Or, c’est là que le bât blesse : au Togo de Gnassingbé EYADEMA, multipartisme ne rime pas avec démocratie, et démocratie ne rime pas avec transparence. La Commission européenne, par l’intermédiaire de la Commission au développement, ainsi que la Conférence des ministres et des chefs d’Etats, a depuis dix ans, fixé au gouvernement togolais les repères pour la reprise de sa coopération ( repères politiques contenus dans l’Accord-cadre de Lomé et repères sur le respect des droits de l’homme).

C’est ainsi que, suite à ces diverses mises au point de l’Union européenne, le pouvoir togolais a crié au complot, à l’alignement de l’Union européenne sur les thèses de l’opposition togolaise, voire à une atteinte à sa souveraineté.
En dépit de toute les virulentes critiques de Agbéyomé KODJO ( Premier ministre), Ouattara NATCHABA ( Président de l’Assemblée nationale), Koffi PANOU ( ministre des affaires étrangères) contre la délégation de l’Union, européenne à Lomé et contre les instances européennes, le régime togolais s’efforce en coulisse de faire fléchir l’Union européenne.

C’est dans ce contexte que s’inscrit l’actuelle visite de Gnassingbé EYADEMA à Paris, et le 24 juin prochain à Bruxelles où il a sollicité un entretien avec Romano PRODI, le Président de la Commission européenne. Ce dernier, selon des informations dignes de foi, renouvellera à M. EYADEMA, une fois de plus, la position de l’Union européenne telle qu’exprimée dans sa déclaration du 7 février 2002.

Il est donc assuré que Gnassingbé EYADEMA essuie une rebuffade à Bruxelles, sauf bien sur à afficher sa volonté expresse de respecter ses engagements contenus dans l’Accord-cadre de Lomé, et qui prévoit des élections législatives transparentes sous la supervision de l’Union européenne, et le respect de l’article 59 de la Constitution togolaise et qui ne prévoit que deux mandats présidentiels.

La rédaction