Le vendredi 21 mai 2004, dans une correspondance, le Premier Ministre, Koffi Sama, informait les partis politiques de l’ouverture du dialogue national conformément aux engagements pris à Bruxelles le 14 avril 2004. Or, quatre partis, le CAR, la CDPA, l’UFC estimaient dans des correspondances adressées Premier Ministre qu’il était indispensable que l’ouverture du dialogue proprement dit soit précédée de discussions préalables pour arrêter le cadre du dialogue, l’ordre du jour, les lieux et date, les garants du bon déroulement et de la mise en œuvre effective des décisions.
Aucune réponse n’a été donnée par le gouvernement aux interrogations de ces partis. En réaction à cette correspondance du Premier Ministre convoquant les partis à la cérémonie d’ouverture du dialogue national, le CAR, la CDPA, l’UFC se sont concertés pour adopter une position commune déclinant l’invitation de Koffi SAMA.
Ces partis sont sur une ligne de refus. Pour la CDPA, les préalables ne sont pas remplis. Pour le CAR, « c’est de concert avec l’opposition traditionnelle que le gouvernement doit définir les modalités d’organisation du dialogue… ». L’UFC est sur une ligne tout aussi ferme ; outre les préalables, le parti exige que son président national puisse participer à ce dialogue, et donc que ses titres de voyage lui soient restitués. Enfin, le déroulement du procès des militants de l’UFC, le 21 mai dernier a mis en évidence qu’ils avaient été arrêtés pour des motifs politiques et l’UFC exige leur libération immédiate .
Il semble donc que ce dialogue qui s’annonce tournera court, puisque le gouvernement veut imposer unilatéralement ses vues à l’opposition. Il n’est alors plus question de dialogue mais de monologue. De manière ferme et définitive ses partis ont adressé cet après midi une correspondance au Premier Ministre l’informant de leur non participation à ce style de « dialogue ».
La rédaction letogolais.com
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