Les acteurs politiques togolais se sont retrouvés le lundi 14 décembre autour du facilitateur, le président Blaise Compaoré, au palais de Kosyam. Mais, le principal sujet de préoccupation reste en l’état, à savoir le mode de scrutin où les positions sont diamétralement opposées.
Vraisemblablement, les discussions ont tourné court sur la détermination du mode de scrutin pour la présidentielle au Togo, prévue pour se tenir le 28 février 2010. C’est du moins l’avis des principaux protagonistes. Interrogé à la fin de la réunion, le secrétaire général de l’Union des forces de changement (UFC), Jean Pierre Fabré a rappelé à la presse la revendication de son parti, à savoir le rétablissement du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Mais, à l’entendre, compte tenu de la persistance des divergences de points de vue, le facilitateur a suspendu la rencontre.
En effet, le parti au pouvoir, le RPT, ne voit pas en quoi le scrutin à deux tours crédibilise davantage le processus électoral au Togo. « Le scrutin a un tour ne remet pas en cause la transparence des élections », a dit le secrétaire général du RPT, Esso Solitoki tout en précisant que cela n’affecte pas la légitimité du président élu. « Les deux types de scrutins se valent » a-t-il conclu sur ce point. Faux, rétorque le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Me Dodi Paul Apevon. A l’entendre, le RPT s’accroche au scrutin à un seul tour parce qu’il est convaincu que l’opposition togolaise ne peut pas aller en rangs serrés. Et la question du scrutin est tellement importante que le CAR serait même d’avis qu’elle soit tranchée par un référendum. Pour Me Apevon, le scrutin à deux tours sera le gage de la transparence et de la légitimité des élections au Togo.
En dehors de ces divergences sur le mode de scrutin, le processus électoral avance bien. Selon le S.G. du RPT, parti au pouvoir, Esso solitoki, la CENI travaille de façon consensuelle aujourd’hui et la révision des listes électorales devrait démarrer le 14 décembre 2009 dans la première zone du pays. Les différents protagonistes du dialogue politique au Togo doivent se revoir la semaine prochaine à Ouagadougou pour poursuivre les discussions.
Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA
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