A l’invitation du Chef de l’Etat togolais, une délégation de l’Union des Forces de Changement (UFC), a été reçue en audience à la présidence de la République ce Vendredi 13 Octobre 2006, dans le cadre du processus de mise en œuvre de l’Accord Politique Global (APG).
En précisant l’objet de la rencontre, le Chef de l’Etat a demandé à la délégation de l’UFC de confirmer ou d’infirmer la volonté de l’UFC de participer au Gouvernement, tel qu’il lui est apparu dans ses discussions avec le Médiateur du dialogue inter togolais, M. Blaise Compaoré, Président du Faso.
La délégation de l’UFC a d’abord rappelé au Chef de l’Etat les différents manquements relevés au stade actuel de la mise en œuvre de l’APG, notamment :
l’inexistence à ce jour du Comité de suivi prévu par l’APG,
l’absence de volonté politique de cristalliser un signal fort de réconciliation nationale dans l’acte de nomination du Premier Ministre,
la formation du gouvernement dans des circonstances douteuses, sans aucune consultation formelle,
le « redéploiement » unilatéral des magistrats du siège et du parquet avant la mise en place du Gouvernement d’Union Nationale, quand on sait le rôle déterminant des magistrats dans le processus des élections.
La délégation de l’UFC a indiqué au Chef de l’Etat que les premiers actes ainsi posés, ne sont pas de nature à créer le climat d’apaisement et de confiance mutuelle nécessaire à la mise en œuvre sereine de l’APG. Pour la délégation, ces actes confirment une fois encore, la volonté d’exclure l’UFC de la vie politique nationale.
Le Chef de l’Etat a tenu à rassurer la délégation quant à ses intentions à l’égard de l’UFC avant de faire part de ses entretiens avec le Médiateur au sujet des modalités de la participation de l’UFC au gouvernement.
La délégation a confirmé les termes de ces modalités en réitérant le ferme attachement de l’UFC au processus engagé le 20 Août 2006 ainsi que sa disponibilité, qu’elle soit au gouvernement ou pas, à contribuer à la préparation et à participer à des élections législatives transparentes, libres et honnêtes.
Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions au cours des prochains jours.
Fait à Lomé, le 13 Octobre 2006.
Pour le Bureau National,
Le 3ème Vice-Président,
Patrick Lawson
More Stories
Togo en souffrance, diplomates en silence
Les intellectuels togolais, les troubadours de la lâcheté olympique.
Le ‘’Magicien’’ Faure Gnassingbé tombé dans le piège de sa propre illusion