XINHUA – 12/7/2005 – L’Intersyndical des travailleurs de Togo (ISTT) menace de faire grève si le gouvernement ne hate pas d’ouvrir un dialogue social et ne concrétise ses promesses d’apurer les arriérés de salaires et de pensions avant fin décembre,a rapporté mardi la radio nationale.
Cette organisation syndicale a fait son apparition dans le paysage syndical togolais en 2005 à un moment où les centrales se sont finalement rendues compte de l’inefficacité de leurs actions menées de façon éparse.
Elle reproche au gouvernement de traîner les pas en l’ouverture du dialogue social et de sembler reléguer à un second rang les préoccupations des travailleurs togolais qui se résument au payement des arriérés de salaire et des pensions de retraite.
Au regard de ces appréciations, l’ISTT décide d’entreprendre un certain nombre d’actions progressives qui peuvent déboucher sur une grève si le gouvernement ne prend pas en compte leurs préoccupations.
Les gouvernements qui se sont succédés ont enregistré des arriérés qu’ils ont justifiés par la suspension par l’Union européenne de sa coopération avec le Togo depuis 1993 pour déficit démocratique et surtout par le marasme économique créé par la grève politique de 9 mois de novembre 1992 à 1993.
Cette nouvelle grève si elle advenait perturberait de beaucoup la situation socio-politique togolaise déjà très fragile, font remarquer des observateurs rappelant la « grève générale illimitée » de 9 mois décrétée en novembre 1992 et qui a durablement affecté l’économie du pays.
Une autre grève peut faire plier les autorités et les amener à répondre aux besoins des travailleurs, mais au cas contraire le Togo qui vient de sortir des violences électorales pourra sombrer à nouveau dans un tourbillon social inconnu, ont-ils expliqué.
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