Le ministre de l’Intérieur, le commandant François Esso Boko jette un pavé dans la marre en suggérant au président de la République par intérim de suspendre le processus électoral en engageant une réelle transition sur une ou deux ans. Le gouvernement s’étonne de cette sortie du ministre et maintient la tenue du scrutin le 24 avril.
Le chef de bataillon et ministre de l’Intérieur François Esso Boko a invité, en pleine nuit du 21 au 22 mai, les représentants des corps diplomatiques de France, d’Allemagne, de l’Union européenne, les dirigeants de l’opposition, la presse internationale et nationale pour leur annoncer «qu’il est impérieux que le président de la République prenne l’enjeu des risques réels qui se profilent à l’horizon en mettant fin à ce processus électoral suicidaire». A moins de quarante-huit heures du scrutin, ces propos surprenants du ministre, dont les services ont la charge de veiller au bon déroulement du scrutin, a surpris tout le monde. Lui qui n’a jamais eu la réputation d’un grand démocrate a certainement fait le choix de ne pas nager à contre-courant en pariant sur l’avenir qui ne plaide pas en faveur du régime au pouvoir depuis près de 40 ans. Il a étayé son intervention par des propositions de mise en place d’une transition que conduirait un leader de l’opposition.
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