Gogué Tchaboré (Président ADDI)
« Je suis venu aujourd’hui pour vous dire que ADDI est avec l’ANC. Nous avons attendu longtemps la création de l’ANC pour faire revivre le FRAC. Avec votre sortie massive de ce matin, vous venez de montrer que le peuple togolais est le leader historique de l’opposition et non une personne quelconque. Tout le monde pensait qu’avec la défection de certains parmi nous, l’opposition était finie. Mais, je voudrais vous dire que le peuple ne finit jamais et il ira au bout de son objectif. En Afrique du Sud, l’Apartheid avait les richesses, les armes mais l’ANC l’a fait disparaître. Nous avons également l’ANC et le FRAC au Togo. Je suis convaincu que le RPT aussi va disparaître. Cela suppose que nous les Togolais individuellement, nous soyons mobilisés et fermes pour atteindre ce but. Nous comptons sur vous et sur l’ANC pour que le FRAC vive et continue la lutte ».
Me Abi Tchessa, (Sécretaire Général PSR)
« Nous pouvons nous réjouir parce que nous nous sommes retrouvés après une pause. Nous allons danser comme réponse aux souffrances que le régime RPT et ses acolytes veulent infliger au peuple. Dans notre danse, nous allons aussi exprimer notre désir de prendre en main notre destin. La Cour Constitutionnelle, l’Assemblée Nationale c’est le peuple, le pouvoir c’est le peuple. Ces gens ne comprennent absolument rien. Nous étions ici pour dénoncer le hold-up électoral.
Cette dénonciation est toujours d’actualité sauf que nous allons lui ajouter celle du hold-up institutionnel. Le RPT et ses acolytes ont confisqué tout dans le pays. Nous allons les récupérer à travers notre lutte. Sachez que sur le chemin de notre lutte, il y aura des obstacles, des embûches mais nous arriverons à bon port. Nous allons chasser ces gens et substituer le pouvoir du peuple à celui du mal instauré dans le pays. Ce qui se passe au Togo est incompréhensible. Les Togolais sont tous les jours rackettés et leurs droits sont systématiquement piétinés et violés. Leurs institutions sont confisquées. Ce que j’appelle « gangstérisme politique ».
Je remercie mes frères et sœurs qui ont créé l’ANC pour que la lutte recontinue avec un nouvel élan. La naissance de l’ANC est le point de départ d’une nouvelle lutte qui va libérer le peuple togolais. Les dirigeants du Togo n’ont que faire de la misère du peuple. Ils veulent imposer leur diktat à ce pays mais je leur dis qu’ils sont venus dans un monde en retard. Plus jamais, nous n’allons plus nous laisser faire. Depuis le 04 mars 2010 jusqu’à maintenant, tout ce que nos dirigeants ont su faire est d’infliger des souffrances au peuple. L’absurde a été atteint lorsqu’ils ont chassé des députés de l’Assemblée Nationale. Tout ce qu’ils disent pour couvrir cette affaire ignoble n’est que de la bouillabaisse. Avec l’ANC, le FRAC et leurs partenaires, nous sommes debout pour reprendre la lutte ».
Isabelle Améganvi (2e vice-présidente ANC)
« Je vous remercie pour tous vos messages de soutien que vous nous avez adressé après que la Cour Constitutionnelle nous a chassés de l’Assemblée Nationale. Cela m’a fait dire que si nous devons être chassés pour que les Togolais nous affichent de plus leur amitié, alors qu’on nous chasse vite. Nous devons rester fermes pour faire face à la lutte et je suis sûre que nous aurons une issue. Ce qui s’est passé la fois dernière à l’Assemblée était quelque chose d’anormal. C’est encore le Togo qui a initié la chasse des députés à l’Assemblée au gré de la volonté d’une seule personne qui est le président de l’hémicycle. Avant qu’il ne réussisse sa sale besogne, il s’est appuyé sur son nouvel ami Gilchrist Olympio.
Comme Gilchrist est décidé à nous nuire, nous sommes aussi maintenant debout pour lui opposer notre force. Qu’il veuille ou pas, il nous trouvera toujours sur son chemin. Il a oublié qu’il y a vingt (20) ans nous Isabelle Améganvi, Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson avions fait face aux balles et aux tribulations au moment où il est à l’aise en Europe. Il a oublié que Marc Atidépé et autres sont morts pour sa cause. Nous, nous n’allons pas oublier ces temps. S’il s’est trouvé le luxe pour s’acoquiner à Abass Bonfoh pour causer des cauchemars aux Togolais, nous aussi nous allons lui en faire de même. Nous sommes aujourd’hui sur le qui-vive pour faire face et ses manœuvres les déjouer ».
Patrick Lawson (1er vice-président ANC)
« Nous avons le devoir de vous faire connaître l’ANC. Le dimanche 10 octobre 2010 à dix 10 heures, des Togolaises et Togolais issus de divers horizons et de catégories et couches sociales résidant au Togo tout comme ceux de la diaspora y compris ceux et celles contraints à l’exil politique ont porté sur les fonds baptismaux un nouveau parti, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). « A » comme « Alliance » : un engagement fort et déterminé à œuvrer de concert avec toutes les forces en lutte contre la dictature. « N » comme « Nationale » : un parti qui ambitionne d’animer la vie politique et de rayonner sur toute l’étendue du territoire. « C » comme « Changement » : un objectif politique cardinal intégrant l’alternance démocratique comme gage d’instauration de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance au Togo.
L’emblème de l’ANC est constitué de deux mains ouvertes portant aux poignets une chaîne brisée par la flamme libératrice d’une bougie. Les mains libérées, débarrassées de tous entraves et aliénations, s’ouvrent vers toutes les personnes de bonne volonté pour bâtir un Togo libre, uni et prospère. Les chaînes brisées illustrent la victoire des pères de l’indépendance, fondateurs de la nation togolaise. Elles symbolisent aujourd’hui la victoire sur la tyrannie et son cortège de misère, de pauvreté, de brutalité et de détresse. La bougie allumée symbolise la dimension spirituelle de la lutte, de la prière au quotidien du peuple togolais tout entier pour sa libération. Elle est vie, énergie et lumière et exprime la vigilance, la détermination et la foi en l’avenir. La couleur de l’ANC est l’orange hollandaise.
C’est la couleur du soleil dans un soleil qui illustre le disque solaire. La couleur orange représente le feu purificateur, symbole de libération. Elle exprime la créativité, le dynamisme et la détermination. En Afrique du Sud, Mandela n’a pas laissé la lutte pour aller quémander le poste ministériel, d’ambassadeur. Il s’est plutôt mis à la disposition du peuple pour la victoire finale. C’est ce que nous allons faire également au Togo ».
Jean-Pierre Fabre (président de l’ANC)
« Je vous salue tous pour votre bravoure et détermination. N’importe quelle situation dans laquelle nous nous trouvons, vous nous soutenez. Je remercie également mes frères journalistes, qui ont pris sur eux d’expliquer ce qui se passe à la population. Je les salue pour cette lourde et noble mission qu’ils font. Je salue également tous mes frères du FRAC et je les convie à redoubler d’effort pour la poursuite de la lutte. Je salue mes collègues députés de l’ANC qui sont restés intransigeants sur leur position malgré les menaces venues de part et d’autre. Parmi nous, il y a deux qui sont gravement malades. Ils souffrent d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Ils ont besoin de se reposer mais Gilchrist Olympio envoie vers eux ses hommes de main pour leur faire du chantage. Qu’il est cynique ! Tout ce qui se passe, je pense que c’est Dieu qui est en train de nous révéler quelque chose. Il nous expose nos ennemis.
Depuis que nous avons commencé la lutte, la Cour Constitutionnelle ne commet que des gaffes. Je trouve que si cette Cour continue ses manœuvres, c’est parce que nous avions longtemps été indulgents. De 1998 à 2010 en passant par 2003 et 2005, la Cour Constitutionnelle a été une machine au service du RPT pour les hold-up électoraux. Tous ceux qui siègent dans cette Cour nous font voir de toutes les couleurs, il est temps que nous leur disons qu’ils sont des délinquants en col blanc. Abass Bonfoh ne peut pas, de son propre gré, décider du sort des députés ANC. Ce sont les tenants du régime RPT qui le commanditent. Il y avait eu également un fait bizarre dans cette histoire.
Parmi les noms des neuf députés chassés, Abass Bonfoh a envoyé, à la place de Lawson Georges Latévi Gabin, le nom de Lawson Adjé Latévi Blaise. Or, ce dernier n’est pas un député. C’est au vu de tout ceci que je dis que nous ne devons plus accepter que la Cour Constitutionnelle nous trimballe comme elle veut. Au cours de ma campagne électorale, j’avais seulement deux messages : l’instauration de l’Etat de droit et le redressement de l’économie nationale. Nous devons nous atteler à ces deux principes pour que le Togo ne soit plus le mauvais élève de la classe. Nous avons en suspense l’affaire ReDéMaRe et pire encore ce qui arrive aux commerçants du marché d’Adawlato. Cette fois-ci, nous devons nous lever contre la violation des Droits. Pour ce faire, nous allons, à compter de samedi prochain, renouer avec nos marches de protestation de Bè Kondjindi à la plage. Nous marcherons jusqu’à ce que le droit soit dit ».
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