23/04/2024

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Togo: Tété Godwin exige une force militaire d’interposition

POUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES AU TOGO EN 2007, EXIGEONS UNE FORCE MILITAIRE INTERNATIONALE D’INTERPOSITION !

Par Godwin TÉTÉ

Le monde entier sait fort bien comment M. Faure Essozimna GNASSINGBÉ est parvenu aux rênes du pouvoir en 2005 : par un triple coup d’Etat (militaire, constitutionnel et électoral!). L’univers entier sait également très bien que cette accession au pouvoir aura coûté au pacifique peuple togolais, des gâchis matériels inouïs, des centaines de vies humaines sacrifiées, des blessés graves, des exils involontaires pour le moins traumatisants…

Dès lors, notre stratégie à nous, combattants togolais de la liberté, notre stratégie dis-je, avant toute chose, aurait dû consister à nous saisir du Rapport des Nations Unies sur l’« élection » présidentielle au Togo en avril 2005. Nous aurions dû nous saisir de ce Rapport comme d’un leitmotiv, comme d’un cheval de bataille, comme d’une perche salvatrice. Jusqu’à ce que le pouvoir rptiste devienne, cette fois-ci, contraint de verser quelques gouttes d’eau dans son vin. En acceptant de réformer un tantinet soit peu l’armada quasi-monoethnico-régionaliste prétorienne et pléthorique a lui léguée par feu Gnassingbé EYADÉMA… À ce sujet, le lecteur est prié de consulter l’article : « Les FAT peuvent-elles devenir républicaines et apolitiques ? », de Kindheart AWULÉTÉ, in « Le Républicain » n°68 du 27/02/2007, pp. 1, 5 et 7.

Mais, au lieu de cela, nous avons nous-mêmes, de facto, légitimé M. Faure Essozimna GNASSINGBÉ ! Nous avons couvert sa tête d’une couronne royale confectionnée par nous-mêmes ! Par le truchement d’un catalogue de fallacieuses intentions pompeusement baptisé « Accord Politique Global (APG) » signé le 20 août 2006. À notre corps défendant !

Et, de fait, nous voici coincés dans un « hlonmadékotokou », c’est-à-dire dans un vilain cul-de-sac, dans un insoluble dilemme… Et, en dépit des titanesques efforts déployés par nos braves représentants à la CENI et au CS (Comité de Suivi), nous nous voyons chaque jour placés devant de menus faits (apparemment anodins) accomplis. Devant de menus faits accomplis qui nous mènent inéluctablement à des avatars de la situation que nous avons vécue dans notre pays avant, pendant et après l’« élection » d’avril 2005 !…

Alors, je prends la liberté de suggérer que nous nous en tenions à la sagesse de la Farine de maïs. Celle-ci dit en effet : « Je ne saurais souffrir deux affres à la fois. Si je ne puis être parfaitement fine, je me dois d’afficher au moins une blancheur immaculée ! »

Oui ! Nous savons les uns et les autres que la clique militaro-clanique qui nous régente aujourd’hui n’entend point abandonner le pouvoir qui lui assure de colossaux avantages auxquels elle a pris goût… Dès lors, à mon humble avis, nous devons, cette fois-ci, éviter au peuple togolais meurtri, paupérisé et avili, AU MOINS les mutilations, les tueries, les exils forcés vers des cieux inhospitaliers.

À cette fin, que faire ? ! Je crois que la seule stratégie valable réside dans la demande et l’obtention d’UNE FORCE MILITAIRE INTERNATIONALE OPTIMALE ET EFFICACE D’INTERPOSITION. Je dis bien « UNE FORCE MILITAIRE D’INTERPOSITION ! »

À cette suggestion, je connais pertinemment la RÉACTION épidermique habituelle : « Mais le sang ne coule pas au Togo ! ». Mais le sang n’a-t-il pas assez coulé au Togo depuis le 13 janvier 1963 ?! Le sang togolais n’a-t-il pas assez coulé entre février et mai 2005 ?!

La sagesse ancestrale de chez nous dit : « Que les gens directement frappés par le deuil commencent par pleurer afin d’inciter les amis de la famille éplorée à pleurer à leur tour ». En d’autres mots, ce sont notre propre détermination, notre propre ténacité, notre propre pugnacité qui devraient amener la fameuse communauté internationale à se pencher plus sérieusement, plus énergiquement, plus efficacement sur notre cas !

AYONS DONC LE CULOT (!) D’EXIGER CETTE STRATÉGIE COMME UN IMPERATIF CATÉGORIQUE ! Car, « C’est celui qui porte la plaie qui souffre de la plaie ! »

J’AI DIT ! À BON ENTENDEUR, SALUT

Fait à Lomé le 10 mars 2007