L’Union européenne (UE) et le gouvernement togolais ont tenu vendredi la septième session de leur dialogue politique périodique qui a tablé sur les questions relatives au processus électoral en cours pour l’élection présidentielle du 28 février prochain.
L’opération de révision des listes électorales, les dépots de candidature, les perspectives et les contraintes, le processusélectoral, la sécurisation de l’élection, le rôle des médias et l’observation électorale ont été les points de débat de cette rencontre tenue pendant que des candidats à l’élection parlent de processus entaché d’irrégularités.
Au sortir de cette rencontre, le chef de la Délégation de l’UE au Togo, Patrick Spirlet, a résumé les préoccupations de son Institution par rapport au processus électoral en terme de transparence, de sécurité et d’approche consensuelle.
« Nos préoccupations sont les mêmes que celles de tous les Togolais », a déclaré M. Spirlet à la presse au terme de la septième session du dialogue politique de l’UE avec le gouvernement togolais qui a regroupé, au cabinet du ministère togolais des Affaires étrangères,sept ministres du gouvernement et onze diplomates de l’Union européenne.
« C’est que le processus soit le plus transparent possible et se déroule dans la paix et la sécurité pour tout le monde avec une approche la plus consensuelle possible », a précisé le chef de la Délégation de l’Union européenne au Togo.
« Pour l’instant, on est tous un peu observateur du processus », a fait remarquer à ce sujet M. Spirlet, indiquant que c’est la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui est » responsable du processus électoral ».
La CENI est, pour la première fois, totalement chargée de l’ organisation, de la supervision et de la proclamation des résultats provisoires du scrutin.
Pour sécuriser le scrutin, un dispositif sécuritaire dénommé » Force sécurité élection présidentielle 2010 (FOSEP-2010) », est mis en place et constitué de 6.000 hommes à parité de policiers et de gendarmes.
Faisant état des lieux du process lors d’une rencontre jeudi avec les partis politiques et les candidats à la présidentielle, elle a confirmé qu’il y a des centres de révision et de vote « qui n’ont pas du tout fonctionné ou qui n’ont fonctionné que partiellement », annonçant la reprise de la révison des listes électorales dans ces « poches ».
Selon M. Spirlet, l’UE attend de voir « comment la CENI pourra prendre en compte toutes les préoccupations et comment elle va mettre en oeuvre la poursuite du processus ».
Par ailleurs, il a ajouté que la mission d’observation électorale de l’UE est en train de se déployer avec déjà la nommination d’un parlememtaire espagnol comme chef observateur.
L’UE est le principale partenaire du Togo et contribue financièrement à l’organisation de l’élection présidentielle du 28 février qui marque la fin du premier mandat du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir à la suite d’une élection anticipée en avril 2005.
En 2003, l’UE avait suspendu sa coopération avec le Togo pour » déficit démocratique » à la suite de la réelection du général Gnassingbé Eyadèma, décédé plus tard, en février 2005, après 38 ans de pouvoir.
Cette coopération n’a été reprise totalement qu’au terme des législatives d’octobre 2007 qualifiées « transparentes et démocratiques » par les observateurs de l’UE.
Pour l’élection présidentielle du 28 février prochain, huit candidatures sont enregistrées et retenues par la Commissionélectorale nationale indépendante (CENI). Faure Gnassingbé du Rassemblement du peuple togolais (RPT-pouvoir) aura en face sept candidats issus de l’opposition.
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