Une sélection nationale aux abois, sans véritable chef d’orchestre, des clubs éliminés dès les premiers tours en coupes africaines, le football togolais traverse une bien mauvaise passe, pas vraiment l’idéal pour préparer la Coupe du monde, dans trois mois en Allemagne.
Le Togo, avec trois défaites en autant de matches, avait quitté la Coupe d’Afrique des nations 2006, fin janvier en Egypte, par la petite porte, tristes derniers de leur groupe B. Avec seulement deux buts marqués contre sept encaissés, battu à la fois par le Cameroun, la RD Congo et même l’Angola.
Au lendemain de la CAN-2006, la confusion la plus totale règne autour de l’encadrement technique national, après la nomination d’un nouveau sélectionneur, l’Allemand Otto Pfister.
Pfister, qui a signé son contrat à Lomé le 18 février suite au limogeage du Nigérian Stephen Keshi pour « mauvais résultats » (à la CAN), n’a pas encore officiellement pris ses fonction en raison du mécontentement publiquement exprimé par plusieurs internationaux qui souhaitent le retour de leur ancien entraîneur « pour ne pas perturber » la préparation du Mondial-2006 (9 juin-9 juillet).
Aucun regroupement prévu, aucun programme disponible, les « Eperviers », qui évolueront dans le groupe G avec la France, la Suisse et la Corée du Sud au premier tour du Mondial, semblent être aux abonnés absents.
Pire, les clubs engagés dans des compétitions africaines ont eux aussi fait les frais de « l’environnement malsain » qui prévaut en ce moment.
L’AS Douanes et le Dynamic togolais de Lomé ont été éliminés ce week-end respectivement au premier tour de la Ligue des champions d’Afrique par le Port Autonome du Sénégal et au tour préliminaire de la Coupe de la Confédération africaine (CAF) par l’AS Bamako du Mali.
« J’ai bien suivi ces deux clubs et je regrette les conditions dans lesquelles les joueurs ont abordé ces différentes compétitions. Nous virons tout doucement sur une piste glissante et c’est notre football qui risque de recevoir un coup fatal », a averti le responsable d’un de ces club, sous couvert de l’anonymat.
Pour sa part, la presse sportive du pays, qui avait prédit l’échec des clubs dans les compétitions continentales, a invité les responsables du football togolais à « prendre leurs responsabilités. »
« Nous devons nous prendre au sérieux, car j’ai l’impression que nous improvisons trop », a confié un responsable d’un club de l’élite.
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