L’actualité de la semaine du 6 au 12 Février 2023 tourne principalement autour du rapport publié par la Cour des Comptes sur la gestion des fonds de riposte et de solidarité COVID-19 (FRSC), du communiqué sorti par le gouvernement pour avaliser les malversations révélées par la Cour, de l’insécurité grandissante dans la région des Savanes et du meeting de remobilisation qui inaugure la rentrée politique 2023de l’ANC
Rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des Fonds de Riposte et de Solidarité COVID-19 (FRSC).
Les réactions sont acerbes à la suite de la publication du rapport d’audit du Fonds de Riposte et de Solidarité COVID-19 (FRSC) concernant la gestion 2020 du FRSC. Sont cités pour exemples, la forfaiture d’une commande de « 31000 tonnes de riz à 8 milliards FCFA, celle du logo type COVID-19 à 15 millions », les surfacturations, fraudes fiscales, faux et usage de faux, abus de confiance, etc…
Ce rapport continue de faire couler beaucoup d’encres dans les médias et au sein de la population. Le rapport révèle de sérieuses malversations au mépris de la souffrance et de la pauvreté de nombreux togolais qui continuent de payer de lourds tribus à ce régime mafieux. Nombreux sont ces acteurs qui réagissent au contenu de ce rapport qui révèle des pratiques de détournement massif à savoir entre autres l’attribution de marchés publics de gré-à-gré à des sociétés et entreprises qui sont hors la loi parce quene disposant ni de la carte d’opérateur économique, ni du quitus fiscal requis.
Alors que l’opinion publique exige des explications pour que les responsabilités soient situées dans ce qui est baptisé « le Faure COVID-19 Gate », le gouvernement de Faure Gnassingbé, toujours dans le déni, n’a cure des dénonciations de ce rapport qui accable plusieurs de ses ministres. Bien au contraire et sans vergogne, il prend position en faveur des détourneurs de deniers publics et émet des éléments de langage que le porte-parole du Gouvernement et la presse « survivante » sont chargés de répandre pour disculper les ministres mis en cause.
Il devrait plutôt faire preuve de retenue, démissionner et laisser la justice faire son travail, pour ceux qui croient encore à la capacité de cette justice instrumentalisée de faire preuve de courage et de patriotisme.
Contrairement au Sénégal où l’on apprend, dans un communiqué du Procureur de la République que la justice sénégalaise a ordonné lundi 6 février l’ouverture d’enquêtes sur des cas présumés de « corruption et d’abus de fonction » dans la gestion du Fonds de riposte contre les effets du Covid-19, l’espoir que Faure, le chef de la minorité pilleuse fasse amende honorable en laissant la justice faire son travail en toute indépendance et en démettant tous les fraudeurs de leur fonction restera un vœu pieux au Togo. En effet, à l’image de son père le dictateur Eyadéma, les auteurs de crimes économiques et crime de sang du clan GNASSINGBE auxquels l’impunité est toujours garantie n’ont jamais été au rendez-vous glorieux de l’histoire du Togo.
L’indignation est totale sur les réseaux sociaux qui relaient la colère des populations choquées par cette impunité. Des organisations de la société civile se mettent en ordre de bataille et exigent que la lumière soit faite autour de cette rocambolesque affaire qui dépasse l’entendement.
La question qui taraude les esprits est celle de savoir la suite qui sera donnée à cette affaire qui, au Sénégal, est suivie par la division des investigations criminelles de la police judiciaire. Faure Gnassingbé va-t-il procrastiner face à la démonstration de force des Togolais pour dénoncer la prévarication et la corruption qui perdurent dans le pays ? Sa gouvernance va-t-elle continuer à promouvoir ces pratiques ignominieuses qui ruinent l’économie et le peuple togolais ?
Chape de plomb sur les assassinats terroristes que subissent les populations des Savanes …
Il ne se passe un seul jour sans que des informations sur des tueries, enlèvements, destruction de biens privés et publics censurées par la presse, ne finissent par inonder les réseaux sociaux. La décision du gouvernement togolais de ne plus communiquer sur ces actes terroristes ne fait que donner plus d’écho aux cris de détresse qui nous parviennent des populations du Kpendjal, cette zone du Nord est du Togo qui fait frontière avec le Burkina Faso et le Bénin.
Selon nos informations, les 10 et 11 février 2023, 31 civils auraient été exécutés à Tola et Gningou. A la suite de ce crime, un ultimatum a été lancé aux villages de Kaba et Toukoudouga voisins, demandant aux habitants d’évacuer la zone dans les 72 heures. Preuve de la montée des hommes armés qui prennent en otage la préfecture de Kpendjal. La multiplication des incursions de ces bandes armées crée une débandade des populations qui fuient leurs villages, abandonnées à leur sort et confrontées à la misère. Il est véritablement difficile de se rendre dans la zone pour savoir exactement ce qu’il s’y passe. Personne ne peut donc confirmer que les militaires Togolais de l’opération Koundjoaré envoyés sur place pour sécuriser la région maitrisent véritablement la situation.
Qui pour sauver la région des Savanes ? Le système RPTUNIR laissera-t-il les citoyens volontaires et les vaillants combattants de la liberté s’armer et s’équiper pour en découdre avec les envahisseurs et prédateurs ? Rappelons que ces populations ont été désarmées de longue date, à la suite de longues et douloureuses opérations de ratissage qui avaient prétendument pour but de lutter contre le terrorisme !
L’ANC fait sa rentrée politique de 2023.
Le lundi 12 février 2023, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a tenu un meeting dans la Commune d’Agoè-Nyivé 1, pour mobiliser les militants et sympathisants. Pour cette première réunion, les militants sont venus de plusieurs fédérations du Grand Lomé. Le parti de Jean Pierre Fabre, Maire de la Commune du Golfe 4 se met en ordre de bataille, face aux joutes électorales de cette année 2023 à savoir les législatives et les régionales.
Dans son intervention, Jean Pierre Fabre a déclaré que le Togo est géré comme un butin de guerre par le pouvoir en place depuis 1963, date de l’assassinat du Père de l’indépendance du Togo. Il est revenu sur le contexte des élections au Togo et a précisé à nouveau les raisons des échecs répétés dans les multiples tentatives d’obtenir l’alternance par voie d’élections. Selon lui, ces échecs sont dus à la volonté manifeste du régime des Gnassingbé de conserver le pouvoir à tout prix, notamment la falsification des résultats des élections.
Il a scruté l’actualité qui est relative au terrorisme, à la gestion des affaires publiques, avec un accent particulier sur le rapport de la Cour des Comptes concernant la gestion des fonds COVID-19. A l’entendre, cet énième acte renforce l’impunité qui règne au Togo. Au-delà de l’étonnement, Jean Pierre Fabre estime qu’il s’agit de faits extrêmement graves. « Chez nous, à la Mairie, on ne peut pas décaisser un fonds sans l’autorisation de la direction nationale du contrôle financier. On ne peut pas passer une commande à une société ou personne qui ne dispose pas de quitus fiscal. Mais, eux le font, en toute impunité. Les Togolais doivent réfléchir à la manière dont ce pays est géré ».
Abordant la question des élections en général, Jean Pierre Fabre invite les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales, à la prochaine opération de révision des listes électorales.
Ces propos de Jean Pierre Fabre montrent que non seulement l’ANC tire des leçons des conséquences du boycott des élections législatives de 2018, mais aussi et surtout montre la détermination de son parti de reprendre le travail de terrain afin de se repositionner.
La rédaction letogolais.com
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