LOME (TOGO), 29 JANV/2010 (Savoir News) – Le L’opération de révision des listes électorales pour la présidentielle du 28 février prochain au Togo, pourtant achevée, a bénéficié d’une session « complémentaire » d’une journée pour sa consolidation et son peaufinement, pendant que les acteurs du processus mesurent diversement les manquements à corriger.
Le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), sortant de son silence après des contestations exprimées par l’opposition, a qualifié, dans un communiqué, de « tout à fait crédible » le processus pour la tenue « sans violence et dans les conditions d’harmonie, de transparence et d’honnêteté », de l’élection présidentielle au mois prochain.
« Quelques difficultés survenues liées aux équipements ont trouvé des solutions et ne peuvent pas constituer des conditions suffisantes pour remettre en cause le travail fait », a dit le parti du chef de l’Etat togolais sortant Faure Gnassingbé.
Une réaction qui intervient après que six candidats dans la course pour la présidentielle et trois partis politiques de l’opposition eurent dénoncé l’opération de révision des listes électorales et demandé sa « reprise totale ».
Ces candidats parlent notamment de « défaillances fréquentes des kits de recensement, de gonflement de la liste électorale, d’inscription multiple des listes d’une zone de recensement à une autre, d’inscription d’étrangers et de mineurs, de disparition de matériel de recensement ».
Les listes électorales en finalisation pour le scrutin « portent en elles les germes de contestations aux conséquences imprévisibles », avaient-il averti, indiquant que la « reprise » des opérations de révision des listes permettra de « garantir un fichier électoral fiable ».
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), chargée de l’organisation, de la supervision et de la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 28 février prochain, à l’issue d’une rencontre d’échanges avec les candidats et partis politiques, a décidé l’organisation d’une session complémentaire de révision électorale le 31 janvier pour corriger des manquements.
Face aux critiques des partis politiques, le président de la CENI,Taffa Tabiou tente de persuader. « Les dysfonctionnements notés par l’opposition résultent des procédés dilatoires qu’elle même a mis en oeuvre pour retarder et perturber l’ensemble des opérations électorales programmé afin de créer un vide juridique et plonger le pays encore une fois dans la crise et l’instabilité politique permanentes », a fait remarquer Solitoki Esso du RPT.
Il a fait mention de « radicalisme et de l’intransigeance » de partis politiques de l’opposition « qui ont freiné par des procédés dilatoires l’évolution normale du processus au mépris des contraintes techniques imposées par la loi électorale dont il fallait tenir compte ». « Que chacun s’inscrive dans la dynamique de l’élection et que chacun soit animé de bonne foi », a indiqué le ministre Pascal Bodjona, également porte-parole du gouvernement togolais, au terme de la septième session du dialogue politique périodique entre le gouvernement togolais et l’Union européenne le 22 janvier à Lomé.
L’élection présidentielle du 28 février marque la fin du premier mandat du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé qui aura en face sept prétendants, six positionnés par des partis politiques et un indépendant.
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