25/04/2024

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Rejet de la candidature de Kofi Yamgnane : « c’est une décision politique »

Kofi Yamgnane

JEUNE AFRIQUE-02/02/2010- Le Franco-Togolais Kofi Yamgnane ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle, prévue le 28 février 2010. La Cour constitutionnelle a évoqué une incertitude sur sa date de naissance dans son dossier pour rejeter sa candidature. « C’est une décision politique », affirme l’intéressé, joint par jeuneafrique.com.

La Cour constitutionnelle togolaise a rejeté, mardi 2 février 2010, la candidature du Franco-Togolais Kofi Yamgnane à l’élection présidentielle prévue à la fin du mois.

« Une décision politique »

Pour motiver sa décision, la Cour s’appuie sur une différence entre les documents français et togolais sur la date de naissance de Kofi Yamgnane. Pour la France, celui-ci est né le 11 octobre 1945, alors que le document de l’administration togolaise porte la mention du 31 décembre 1945.

« Cette situation est de nature à semer la confusion sur l’identité de la personne et par voie de conséquence à fragiliser la sécurité juridique et judiciaire inhérente à la magistrature suprême du pays », s’est justifiée la Cour.

« C’est une décision politique, s’est indigné l’intéressé, joint par jeuneafrique.com. On a attribué le 31 décembre comme date de naissance à tous les gens de ma génération, et c’est d’ailleurs le RPT [Rassemblement du Peuple Togolais, le parti au pouvoir, ndlr] qui avait pris cette décision ».

« Nous sommes en Afrique, et je défie tout togolais de ma génération de donner avec précision sa date de naissance, a-t-il poursuivi. De toute façon, peut-on m’expliquer en quoi cela gêne pour gouverner ? Cette décision relève d’une atteinte au respect des droits de l’homme. »

Les dossiers des septs autres candidats à l’élection ont en revanche été acceptés.

Début décembre 2009, le Togo avait expulsé le diplomate français Eric Bosc, qui entretenait des relations amicales avec Kofi Yamgnane.

Premier maire noir de France en 1989, celui-ci avait été secrétaire d’État chargé de l’Intégration en France, au cours du deuxième septennat du président François Mitterrand.