01/11/2024

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Tavio AMORIN aurait fêté ses 44 ans…

TAVIO AMORIN : UNE FIGURE DE PROUE *

Par une ironie de l’histoire, « les ennemis de l’espoir » qui ont assassiné Tavio AMORIN, ont enraciné dans la mémoire du peuple résistant, une volonté de changement. EYADEMA et ses hommes de main qui ont cyniquement voulu laisser des traces de leur ignominie sur les lieux de l’assassinat, ont ravivé la flamme de l’espoir que portait ce jeune homme entré en politique comme on entre dans les ordres, avec conviction, et par esprit de sacerdoce.

Tavio AMORIN fut aux premières loges du combat pour la démocratie aux début des années 1990. Parmi tout ce personnel politique de l’époque, EYADEMA et ses partisans prirent vite conscience de l’envergure de ce néophyte en politique. Justement, néophyte il l’était, car exempt de toute compromission avec un régime qui durait depuis 1967, et avec lequel, bien de ces nouveaux démocrates, des années 1990, s’étaient compromis.
Point de compromission donc avec l’infâme pensait Tavio AMORIN! On ne pactise pas avec le diable ! Il finit par corrompre votre âme. Tavio AMORIN l’avait compris très tôt, et ce fut la cause de sa mort et d’un malheur pour notre pays.

En effet, pour Gnassingbé EYADEMA, il fallait briser cet élan de la jeunesse togolaise symbolisé par Tavio AMORIN ; pour le tyran togolais, il fallait terroriser les esprits et décourager les bonnes volontés en politique.

L’assassinat de Tavio AMORIN était l’un des dispositifs les plus importants de la stratégie de la terreur mise en place par EYADEMA pour reconquérir et conserver son pouvoir après la conférence nationale souveraine.

Mais on ne tue pas l’espoir ! Et nous osons dire avec Nazim HIKMET que ces « ennemis de l’espoir…vont disparaître à jamais…notre beau pays deviendra un jardin fraternel ! Et…la liberté ira de long en large ».

Telle était l’ambition à nulle autre pareille de Tavio AMORIN, et il constituait une figure de proue pour la jeunesse militante et combattante du Togo, celle qui avait ébranlé la dictature militaire d’EYADEMA.

La rédaction
* Texte publié le 27/07/02