Un message fort et historique de Mgr Nicodème BARRIGAH à travers son homélie marquant la messe célébrée en commémoration du 60iem anniversaire du parricide du père de l’indépendance et de la nation Togolaise ce vendredi 13 Janvier 2023 à la cathédrale sacré coeur de Lomé.
Poussés par le devoir de mémoire et de reconnaissance, nous voici réunis en ce jour du 13 janvier dans cette église cathédrale pour recommander à la miséricorde de Dieu celui qui fut le premier président de notre pays, Sylvanus Olympio. Au-delà de nos appartenances politiques, régionales, ethniques et religieuses, nous avons tous une identité nationale qui fait de nous des citoyens togolais. A ce titre, nous devons tous à cet homme ainsi qu’aux vaillants combattants de la liberté, l’indépendance dont jouit aujourd’hui le Togo. Nous incliner en sa mémoire et intercéder en sa faveur sont les deux marques essentielles de l’hommage filial que nous venons lui rendre en ce jour. Je salue les membres de sa famille biologique ici présents ainsi que tous ceux qui se réclament de sa famille politique. Il a rêvé d’un avenir meilleur pour son peuple, il a lutté pour son indépendance, il s’est battu de son mieux pour que nous soyons libres dans un pays libre et prospère. Confions-le, une fois encore, à la miséricorde de Dieu.
Homélie
Soixante années se sont déjà écoulées depuis le jour où s’est achevée brutalement la vie de ce grand homme d’Etat que les membres de sa famille biologique et politique nous invitent à recommander en ce jour à la bienveillance de Dieu. Je le fais volontiers au nom du profond respect que j’éprouve pour lui et de l’admiration que je nourris pour sa personne.
Pour la majorité des Togolais, qui ignorent les pages glorieuses de l’histoire de notre pays, cet homme qui eut le privilège de proclamer l’indépendance de notre nation le 27 avril 1960 n’est qu’un nom parmi tant d’autres ; un nom sur lequel les années ont amassé la poussière de l’oubli.
Mais pour ses compagnons de lutte et ceux qui connaissent l’intrépidité de son combat pour notre émancipation effective du joug colonial, feu Sylvanus Olympio demeure une icône, un flambeau, un monument à honorer du plus bel hommage, une référence dont il convient de nous inspirer pour poursuivre l’œuvre de libération qu’il avait entreprise avec noblesse d’âme, abnégation et détermination.
Tous ceux qui, de diverses manières, l’ont côtoyé ou lu son histoire palpitante, sont unanimes à reconnaitre son sens élevé de l’unité nationale, son attachement au panafricanisme et sa détermination à assurer à notre pays ainsi qu’à l’Afrique tout-entière un développement économique effectif, condition incontournable d’une réelle souveraineté politique. A cet égard, au-delà des erreurs et fragilités humaines éventuelles qui ont pu entacher son parcours et dont je laisse le débat aux historiens, il convient de recueillir précieusement quatre idées fondamentales qui font de lui un homme de notre temps, un homme que nous devons nous efforcer de ne pas le laisser tomber dans l’oubli :
L’unité nationale : qui peut dire que notre pays n’en a pas besoin actuellement ? Une unité dans le respect des différences ne constitue-t-elle pas une force pour notre nation qui aspire plus que jamais à une cohésion véritable entre tous ses fils et filles ? Apprendre à vivre dans l’harmonie des différences au nom de l’unité nationale, est le premier message que Sylvanus Olympio nous adresse en ce jour.
L’attachement au panafricanisme : nos pays sont des micro-Etats dont le plein développement dépend de la capacité à nous mettre ensemble pour faire face aux défis actuels que nous connaissons tous. Promouvoir et défendre un vrai panafricanisme qui prend en compte les différentes leçons de l’histoire africaine ne peut se faire dans l’oubli des pères fondateurs ; et Sylvanus Olympio en est un.
Le souci du développement de l’Afrique : lutter pour une Afrique prospère qui met au service de tous ses fils et filles les immenses richesses et potentialités dont elle regorge, est un impératif pour lui donner sa place dans le concert des Nations. Mettre l’économique au service du bonheur de tous : voilà aussi une préoccupation de celui que nous célébrons.
Une Afrique souveraine : sur un continent où des voix, surtout celles des jeunes, s’élèvent de plus en plus pour revendiquer le respect de tous les peuples, Sylvanus Olympio demeure une figure de proue qui doit inspirer nos personnes ainsi que nos institutions nationales, sousrégionales et continentales.
Ces quatre idées, qui se présentent comme des principes d’action, ont permis à celui que nous honorons en ce jour, de hisser dans le ciel de notre pays le drapeau de l’indépendance dont le flottement sous le vent de la liberté nourrissait en lui et dans tous les citoyens le rêve de faire du Togo l’Or de l’Humanité.
Sylvanus Olympio s’est battu pour l’unité des fils et filles de notre Pays, sans distinction d’ethnies, de régions ni de religions. Il était convaincu qu’un peuple ne peut atteindre une réelle indépendance politique qu’en prenant en mains son autonomie financière et économique afin de ne pas courber éternellement l’échine devant les puissances étrangères pour mendier une assistance problématique. Il était un panafricaniste visionnaire dont le nom figure, en bonne place, sur la liste des hommes politiques intrépides qui ont su défendre notre continent. Les problèmes actuels d’insécurité que nous peinons à combattre de manière efficace, de pauvreté endémique de notre continent, de corruptions tentaculaires qui alimentent les conflits sur nos terres ou encore de dignité bafouée contre laquelle se dressent nos populations confirment bien sa vision d’une Afrique unie et forte, enracinée dans les valeurs qui font les grands peuples ; une Afrique fière de marcher vers son avenir.
Mais cette vision s’est interrompue très tôt, trop tôt pour lui permettre une véritable envolée de notre pays. Nous ne sommes pas là ce midi, dans cette église, en ce 13 janvier, pour faire un panégyrique à la gloire de Sylvanus Olympio ni nous interroger sur les raisons qui ont conduit à son élimination. L’histoire humaine a ses mouvements souvent imprévus qu’il faut savoir accepter, parce qu’ils sont irréversibles ; mouvements qu’il faut savoir accepter pour pouvoir aller de l’avant. Ce que nous voulons retenir de lui et proposer à notre génération ainsi qu’à celles à venir est sa passion pour son pays et sa clairvoyance pour l’Afrique.
Et c’est précisément sur ce plan que je voudrais revenir à la page d’Evangile que nous venons d’entendre, un épisode rocambolesque qui, de surprises en surprises, conduit les auditeurs à un dénouement particulièrement heureux. Pendant que Jésus est occupé à parler aux foules dans une maison dont le nom du propriétaire n’est pas mentionné, voici qu’arrivent quatre hommes portant à bout de bras un brancard sur lequel git un paralytique. Se rendant compte qu’ils ne peuvent pas traverser la masse pour présenter leur frère au Maître, ils passent discrètement derrière la maison, gravissent les marches qui conduisent à la terrasse supérieure, enlèvent une partie du toit pour faire descendre le grabataire juste devant Jésus. On peut facilement imaginer la surprise de celui-ci et de la foule qui a dû s’écarter pour faire place à la civière. Et voilà que dans le brouhaha causé par ce geste insolite, le Christ s’adresse au paralytique en ces mots : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. ». Une fois encore, on peut deviner la grande déception de cet homme et de ses compagnons venus chercher une guérison physique et qui n’ont été gratifiés que d’une faveur spirituelle. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Se tournant vers les pharisiens qui murmuraient, Jésus pose une question restée sans réponse : «Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? » Et il conclut en s’adressant au paralytique : « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. ». Alors, l’homme se lève, prend aussitôt son brancard, et sort devant tout le monde.
Ceux parmi nous qui sont familiers aux textes des deux synodes des Evêques sur l’Afrique (Ecclesia in Africa et Africae Munus) se souviennent certainement que l’image du paralytique gisant sur un brancard a été employée par les Papes Jean Paul II et Benoît XVI pour parler de notre continent. Le chapitre 3 de Africae Munus porte précisément ce titre évocateur, « Lèvetoi, prends ton grabat et marche ».
Notre Pays et l’Afrique tout-entière ont besoin d’hommes et de femmes de foi qui croient en leur avenir et qui savent dépasser les regards condescendants qui sont posés sur nous. Nous avons besoin d’hommes et de femmes inventifs et audacieux, capables de surmonter les obstacles avec détermination, en commençant par celui de la division, pour porter ensemble nos espoirs et nos crises devant Dieu qui peut nous aider à nous relever.
Nous avons besoin de guérison intérieure, de restauration de notre mémoire blessée, de réhabilitation dans la vérité pour pouvoir nous redresser. Notre mal, il faut le reconnaitre, n’est pas d’abord économique ni financier. Il est d’abord intérieur car nous portons en nous trop de blessures qui nous empêchent de nos accueillir en vérité ; trop de situations qui nous ont transformés parfois en ennemis difficilement réconciliables ; trop de conditionnements psychologiques qui nous maintiennent sur nos civières, souvent à notre insu. N’avons-nous pas besoin de reconstruire les liens brisés dans notre pays pour aller au-delà de nos déchirures ?
En pardonnant ses péchés à ce paralytique avant de lui donner la guérison physique, Jésus nous rappelle que c’est de la restauration intérieure que provient le développement harmonieux d’un peuple. A cet égard, du haut de cette tribune, je saisis cette occasion, pour poser ces questions qui assaillent l’esprit de tant de Togolais : le temps n’est-il pas arrivé, après 60 ans, pour que nous regardions ensemble l’histoire de Sylvanus Olympio de manière plus dépassionnée afin d’envisager ensemble notre avenir ? Le temps n’est-il pas venu pour que la dépouille mortelle de notre Premier Président puisse enfin reposer chez lui dans la terre pour laquelle il s’est battu ? Le temps n’est-il pas venu pour un travail de vérité et de pardon ? De vérité qui permette de lire enfin notre histoire telle qu’elle s’est déroulée en vue de tourner finalement la page ? De pardon qui permette de remettre tout le monde debout ?
Le récit de l’Evangile nous le montre dans sa conclusion, car il se termine par le relèvement du paralytique par Jésus qui lui dit : « Prends ton brancard et rentre chez toi ». Ce miracle peut s’opérer encore aujourd’hui dans nos vies individuelles ainsi que dans celles de notre pays et de l’Afrique si nous savons garder en nous la foi ; si nous avons l’audace de marcher ensemble et que nous nous laissons guérir intérieurement dans la vérité et le pardon.
Puisse cette célébration en mémoire de celui qui est le Père de l’indépendance du Togo nous y aider. Puisse son exemple nous stimuler. Puisse le Seigneur accueillir favorablement nos prières en sa mémoire et lui accorder la béatitude éternelle auprès de lui.
Amen.
Homélie de Mgr Nicodème BARRIGAH
1933 – 2023 DE : IL Y A 90 ANS, LA REVOLTE DES FEMMES DE LOME .
24 – 25 JANVIER 1933 — 24-25 JANVIER 2023 : IL Y A 90 ANS LA REVOLTE DES FEMLMES A LOME .
Il y a juste 90 ans, les mardi et mercredi 24 et 25 janvier 1933, Lomé et une bonne partie du Togo étaient en effervescence, une lointaine conséquence de la crise mondiale, la crise économique de 1929. Cette crise eut des répercussions dans toutes les colonies, notamment au Togo. La révolte résulta du refus du gouverneur français d’alors, Robert de Guise (1), d’être perméable aux suggestions et conseils dans une situation critique. Lomé se révolta, suivie de plusieurs localités de l’intérieur. Le gouverneur prit peur, dut capituler dans un premier temps avant de faire venir des troupes de l’AOF pour une répression féroce. Il y eut plusieurs dizaines de morts et de blessés. Mais quand même une victoire : les impôts et taxes supplémentaires furent abolis et le peuple, bien que toujours colonisé, prit conscience de sa force.
La crise financière et économique de 1929 eut une répercussion mondiale. Le volume des exportations des matières premières (excepté le café ) connut une chute vertigineuse. Le coton baissa de plus des deux tiers, les graines de coton de plus des trois quarts, l’huile de palme de plus de 70 %, le maïs de plus du tiers. A tout cela, s’ajouta la baisse de la valeur des exportations en raison de l’affaissement des cours mondiaux des produits tropicaux. De 83 700 000 F en 1929, le chiffre des exportations tomba à 27 355 000 F, soit un manque à gagner de plus de 56 000 000 F. Les importations, qui dépassaient les 100 000 000 F avait chuté à moins de la moitié. Tout ce marasme entraîna un effondrement des impôts directs et indirects. De plus de 33 000 000 F en 1926, le Trésor ne recouvrait que moins de 7 000 000. Cette crise financière déboucha sur un chômage massif. 80 % des ouvriers furent mis à la porte, de même que la moitié des chauffeurs-mécaniciens, et 20 % des employés de maison. Comme si tout cela ne suffisait pas, un arrêté fixait à 16 ans l’âge-limite de la scolarité, et les élèves frappés par cette mesure venaient grossir les rangs des chômeurs. Avoir un emploi était une chance, mais une chance partielle. Les licenciements furent suivis d’une réduction drastique des salaires des actifs. Réduction des salaires de 80 % chez les ouvriers, de 50 % chez les chauffeurs mécaniciens et de 33 % chez les employés de commerce.
Et toutes ces mesures allaient-elles suffire à résorber la crise ? Que non! Le gouverneur pensa chercher d’autres recettes. Augmentations des impôts existants, activation de taxes abandonnées, et création de nouvelles taxes telles que les droits de place sur les marchés, les impôts sur le revenu impliquant les femmes, les taxes sur les propriétés bâties et non bâties. Les ressources des contribuables avaient baissé de 60% (donc de plus de la moitié ) mais la participation des Togolais au budget ne cessait de croître avec leur part d’impôt allant de 17% en 1930 à 31% en 1933 ( presque le double de 1930 ). Baisse des revenus, augmentation de la pression fiscale, le travailleur togolais n’avait plus de quoi vivre. Il en résulta un mécontentement profond.
Au cours du Conseil économique tenu en novembre 1932, les nouveaux impôts et taxes furent exposés; les conseillers-notables réagirent et firent part à l’administration de l’inopportunité de telles mesures. Dès le 1er décembre 1932, le gouverneur fut saisi d’une pétition du conseil des notables de Lomé. Ces derniers ne ménagèrent pas leurs efforts pour mettre le gouverneur en garde contre les conséquences fâcheuses que provoqueraient les nouvelles mesures. Leur démarche fut appuyée par celle des DUAWO (les populations), un conseil de jeunes créé en 1931 pour servir d’intermédiaire entre les populations et le Conseil des notables. Les Duawo et les notables s’entendaient difficile ment, les premiers accusant leurs aînés et pères ou grands-pères d’être des béni-oui-oui ou des momies à la solde de l’administration, d’être des Not Able (en anglais : pas capables, des incapables.). Mais face à la nouvelle situation, Duawo et notables mirent leurs divergences de côté, unirent leurs voix et agirent de concert.
« Le 18 janvier 1933, lors de la séance de travail du Conseil des notables, les membres les plus influents, tels Felicio de Souza, Augustino de Souza, et Octaviano Olympio (oncle de Sylvanus ) n’hésitèrent pas à déclarer que de l’application des nouvelles mesures fiscales pourrait résulter une épreuve de force. A partir de ce moment les évènements se précipitèrent. En effet, le 19 janvier, les chefs de canton de Lomé et banlieues adressèrent une pétition au ministre des Colonies par l’intermédiaire du chef du territoire. Après avoir constaté que les nouvelles taxes s’abattaient à un moment particulièrement critique, ils aboutissaient à la même conclusion que les conseillers-notables : » Nous qui sommes près du Peuple, qui pensons comme lui, qui voyons ce qui se passe et vivons sa vie, sommes effrayés de ce qui pourra peut-être se produire si le régime des nouveaux impôts et taxes est appliqué dans toute sa rigueur. » « . (2)
Le commandant du cercle de Lomé doigta les Duawo comme les principaux meneurs. Deux de leurs dirigeants, Michel Johnson et Kobina Garthey furent arrêtés et jetés en prison pour 15 jours. Vive émotion conduisant à l’explosion. Très vite, une foule nombreuse, composée en majorité de revendeuses, envahit les jardins du gouvernement en exigeant la libération de Johnson et Garthey. A 17 heures, à la sortie des bureaux et services, la foule grossit et devint si menaçante que de Guise ordonna la libération des prisonniers qui, dehors, furent portés en triomphe. Les manifestants prirent d’assaut et brûlèrent la maison d’un grand notable de Lomé accusé de trahison et de délation auprès des autorités. Des excréments humains furent jetés dans le puits et les féticheuses de Bè ( banlieue de Lomé ) pénétrèrent dans la demeure, découvrirent leurs fesses et les traînèrent par terre en signe de malédiction et de mise au ban de la société. La matinée du mercredi 25 janvier fut très mouvementée : la gare de Lomé fut attaquée, le train d’Anécho, les bâtiments du chemin de fer et les voitures furent lapidés. Les vitres de certains bâtiments principaux de Lomé volèrent en éclats. Le wharf fut envahi et les manifestants arrachèrent leurs armes à certains gardes. Devant cette situation insurrectionnelle, le gouverneur capitula une seconde fois en moins de 24 heures : Il fit savoir qu’il serait sursis à l’application des nouvelles taxes. . Le gouverneur avait-il vraiment capitulé ? Pas du tout ! Ce ne fut qu’un repli tactique. » Dès le 24 janvier au soir, de Guise avait demandé des renforts au Dahomey et à la Côte d’Ivoire. Tout un détachement avec des officiers fut dirigé sur Lomé le 25 janvier, rejoint ensuite par 174 tirailleurs en provenance de Côte d’Ivoire. Toutes sortes d’atrocités furent alors commises. D’après un journal dahoméen de l’époque : » A Kodjoviakopé, à Abobokomé, maisons pillées, viols commis, coups de crosse distribués aux octogénaires, des jeunes filles de 13 à 14 ans violées. « . La répression fut couronnée par le massacre de Hanoukopé opéré par un tirailleur qui massacra douze « indigènes » et en blessa trois autres.
La révolte n’avait duré que deux jours mais elle ne fut pas moins d’une haute portée historique. Après la protestation des notables vers 1900 contre les traitements infligés aux sujets dans la colonie allemande, après l’explosion massive de la foule sous l’administration française, l’idée commençait à naître de la nécessité de se débarrasser d u joug colonial . Les décennies suivantes verront germer les mouvements radicaux de LIBERATION.
1) Robert de GUISE, gouverneur du Togo français du 27 décembre 1931 au 18 octobre 1933. 2 ) Messan Adimado ADUAYOM, Un prélude au nationalisme togolais : la révolte de Lomé, 24-25janvier 1933, Université de Lomé. Article publié dans la revue Cahiers d’études africaines, n° 93 de 1984. Cette publication est la base de mon travail. J’ajoute toutefois que l’on peut remonter la source du nationalisme togolais à la période allemande avec beaucoup des mêmes notables passés sous le joug des Français.
John SEMHA Le 24 janvier 2023.