Au propre comme au figuré, Komlan Mally incarnait le pantin parfait. Dès sa nomination en tant que Premier ministre en 3 décembre 2007, l’homme était l’ombre de lui-même. Absent, il n’a jamais su habiter sa fonction à l’image de celui qui le désigna.
En effet, Faure Gnassingbé au lendemain des élections législatives, n’eut qu’un souci : trouver un PM qui ne lui fit pas de l’ombre ou plutôt qui pourrait occulter son ombre. Car, désigner un PM ayant de l’envergure, aurait conduit ce dernier à poser les véritables problèmes qui minent la société togolaise et qui ont conduit à la destruction totale (économique, sociale, culturelle, etc.…) du Togo.
Le programme politique de Faure Gnassingbé tenait en un seul mot puisqu’il n’incarnait pas la légitimité véritable : « ne rien faire pour le pays mais jouir de la fonction présidentielle ». Voila pourquoi le profil idéal du PM pour Faure Gnassingbé était un homme qui n’agit point.
En moins de 12 mois d’exercice, aucune action économique n’a été réalisée, aucun projet de loi relative à l’APG n’a été mené à terme, aucune concertation avec les forces politiques du pays n’a été faite. En outre, les derniers événements, la cherté de la vie, les conséquences des inondations, la reprise de la terreur politique marquée par l’assassinat de l’historien Atsutsé Agbogbli, ont révélé l’incurie notoire du RPT et nous ont convaincu de la nécessité d’un changement de régime en lieu et place de ces réformettes à peu de frais qu’on veut jeter à la figure de la communauté internationale mais qui ne mystifient point les Togolais.
Ce qu’il faut pour le Togo, ce n’est pas le départ d’un pantin ou de pantins, mais la fin du régime actuel, le régime RPT.
La rédaction letogolais.com
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