La huitième édition du concours de beauté au Togo a connu son épilogue dans la nuit de samedi à dimanche au Palais des Congrès de Lomé. La plus belle fille du Togo s’appelle Anippah Léa. C’est à l’issue d’une finale ayant réuni 20 candidates qu’elle a été déclarée Miss Togo 2002. Elle est âgée de 20 ans, elle mesure 1,70m et vient d’obtenir son BAC scientifique. Sa couronne lui a été remise par Mlle Agbokpé Sandrine, la ex-tenante du titre.
Anippah Léa a déclaré à la fin de son élection qu’elle a pour ambition de continuer l’action de Miss Togo 2001. Durant son mandat, Sandrine Agbokpé avait sillonné établissements scolaires, entreprises et marchés du pays dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation sur le Sida. Très médiatisée, elle s’est brillamment illustrée dans plusieurs rencontres internationales sur le Sida.
Lors de leur interview de présélection ces filles ne manquaient pas d’ingéniosité ni d’ambitions. L’une d’elles déclarait vouloir être la première femme à occuper le poste de Secrétaire Général de l’ONU en vue d’intensifier la lutte contre le Sida, la pauvreté, réduire l’alphabétisation, la restauration d’un bel environnement, à vouloir donner son éclat à la cité des Nanas Benz devenue la cité poubelle. 14 des candidates cette année viennent de l’intérieur du pays. Elles ont été élues lors des super régionales organisées à Sokodé, Kpalimé et Lomé. La miss élue est flanquée de deux dauphines ainsi que deux autres dauphines, amitié et fair play.
Le concours Miss Togo qui a démarré en 1995 a connu des péripéties au fil des années. Cette manifestation de promotion du tourisme national regroupe plusieurs acteurs de la vie économique togolaise. Avant 2001, les miss se contentaient de représenter le Togo aux autres concours internationaux et n’avaient aucun impact sur les locaux malgré les promesses des organisateurs de soutenir les œuvres humanitaires et sociales.
Les associations de défense des droits des femmes s’opposent à cette entreprise de débauche. Elles estiment que cette manifestation est plutôt une invitation au voyeurisme et au strip-tease à moindre coût qui n’est profitable qu’aux organisateurs. Les parents s’offusquent de voir leurs filles se présenter en maillot de bain devant des personnalités vicieuses et à la télévision, puisque la manifestation est retransmise en direct. La plupart des candidates sont des élèves ou des étudiantes et compromettent souvent la suite de leurs études. Même si elles deviennent porte-drapeaux de la lutte contre le Sida, ce destin ne freine ni n’émeut les parents ni les associations de femmes dans leur détermination de faire cesser ce barnum.
La rédaction letogolais.com
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