Par Abass SAÏB
Suite à la dernière mission du Conseiller Afrique de l’Elysée qui était arrivé à Lomé pour sonder les intentions des acteurs politiques, le schéma du dialogue intertogolais se reprécise. On signale que le pouvoir togolais a soumis des propositions concrètes à l’appréciation de la Commission Européenne.
Apparemment, on veut aller vite, quitte à faire le black out sur les questions délicates (voir ci-dessous). Le dossier togolais semble échapper aux fonctionnaires de la Commission européenne et se traiterait au niveau du tandem Louis Michel- de Bonnecorse.
On apprend de sources concordantes que Ouagadougou est pressenti pour abriter le dialogue dont la durée ne devra pas excéder trois semaines. Cette suggestion vise, dit-on, à installer les acteurs dans un cadre éloigné du contexte politique togolais pour la sérénité des débats. Il s’agira de faire en sorte que les législatives se déroulent dans les meilleurs délais, c’est-à-dire avant la fin du mois d’octobre.
Ces élections prévues pour être anticipées doivent donc avoir lieu, avant la fin du mandat officiel de l’Assemblée nationale.
Une force spéciale pourrait être mise en place par les autorités togolaises pour sécuriser les élections. En revanche, on ignore si l’assistance des forces de sécurité étrangères est retenue comme le suggèrent certains partis politiques. On ignore également de quel côté, vont se situer la CPP du Premier ministre Edem Kodjo et le PDR du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration africaine, Zarifou Ayéva et le rôle précis du facilitateur onusien.
Selon certaines indiscrétions, l’UFC dont les exigences sont jugées excessives par Louis Michel pourrait être amené à choisir entre le boycott ou la participation.
Le pouvoir en place pourrait jouer sur les divergences internes à l’ancienne Coalition pour obtenir l’adhésion du CAR et de la CDPA à un accord acceptable permettant d’aller aux législatives. Alors, le Parti de Gilchrist Olympio serait mis devant le fait accompli. Il faut toutefois attendre le redémarrage du dialogue pour voir si la mise à l’écart de l’UFC sera la solution au problème togolais.
Le chef de l’Etat du pays hôte, Blaise Compaoré pourrait être sollicité pour aider les acteurs politiques à trouver un consensus. Aux heures chaudes des mouvements démocratiques, le Burkina a accueilli trois rencontres entre la mouvance présidentielle et l’opposition réunie sous le COD II. La dernière, Ouaga III avait été sanctionnée par un accord qui a permis d’organiser des législatives sous l’égide du Comité International de Suivi en 1994. Cette élection avait connu la victoire de l’opposition (UTD-CAR).
Article publié dans Le Regard N°475 du 31/01/06
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