28/03/2024

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Septembre, nouvelle année Guin

Le Togo est connu pour ses nombreux festivals traditionnels. Le Togolais vous propose un tour d’horizon de quelques uns d’entre eux. Première escale: le Pays Guin avec la fête Ekpessosso

Septembre, nouvelle année Guin

Pour les Guins, tribu originaire de la confédération Ashanti du Ghana qui s’est installée au nord d’Anecho au 17è siècle, le mois de septembre marque le début de la nouvelle année avec la cérémonie du Ekpessosso. Incursion chez un peuple foncièrement attaché à ses traditions.

Septembre marque la nouvelle année en pays Guin. Lors de la deuxième semaine de ce mois, les festivités qui marquent le début de l’an nouveau se déroulent à Glidji, village guin. Ce dernier se situe à environ 50 km de la ville de Lomé, capitale togolaise. C’est l’occasion pour tous les fils du pays, en provenance du Bénin et du Ghana, de se retrouver pour célébrer la fête traditionnelle du Ekpessosso ou cérémonie de la pierre. Le cœur de la cérémonie est la prise de la « pierre sacrée » dans la forêt sacrée. Cette pierre marque le passage de l’ancienne à la nouvelle année. La couleur de la pierre détermine la nature de ce nouveau cycle de 365 jours.

Glidji, joyeuse fille de septembre

Le Blanc symbolise une très bonne année, le bleu, une bonne année, le rouge, une année truffée de dangers. Et le noir annonce la famine et la sécheresse. Les chefs spirituels se chargent néamoins par leurs cérémonies d’atténuer ces mauvais augures. Des augures qui sont bien souvent heureux, les initiés aux yeux bandés sont dirigés dans leur choix, créant une liesse générale dans tout le village. Les villageois, parés de leurs plus beaux atours – perles multicolores et autres ornements – se pavanent dans les ruelles étroites de la bourgade en dansant. La fête du Epkessosso se caractérise ainsi par trois temps forts : la prise de la pierre sacrée (Epé-Ekpé) à Gbatchomé et les cérémonies de Yékè-Yékè et Essidoudou.

Pendant ces cérémonies, des présents sont offerts aux différentes divinités et aux ancêtres pour demander leur protection pour la nouvelle année. Les prémices de cette grand-messe du Vaudou, ponctués d’énormes festins, ont lieu dès juin et sont des périodes de rituels de purification. Les Guins, originaires du Ghana, appartenaient à la confédération Ashanti avant de s’installer dans le Nord d’Anécho au 17ème siècle. Cette peuplade constitue la majorité de la population du sud du Togo. Le village de Glidji compte également d’autres attractions telles la « demeure royale » des descendants de FoliBébé ainsi que le temple d’une divinité protectrice des Mina. Le Togolais souhaite une très bonne année à tous les Guins. Que l’année nouvelle soit marquée d’une pierre blanche !

La rédaction letogolais.com