29/03/2024

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Togo: le député Gabriel Ameyi soupçonné de viols sur mineures

Violation des droits de l’enfant : les autorités togolaises au pied du mur

Des associations de défense des droit de l’enfant ont tenu, ce mardi 8 avril à Lomé, une conférence de presse au cours de laquelle elles ont demandé la levée de l’immunité parlementaire sous 72 heures du député Gabriel Ameyi. Elles envisagent de déposer une citation directe à comparaître devant le tribunal de Lomé si l’Assemblée Nationale ne donne pas suite à leur demande. C’est selon elles, le seul moyen d’obliger la justice togolaise à faire le nécessaire à a suite de la plainte déposée entre les mains du procureur de la République le 7 mars 2008 pour viol sur mineure et complicité de viol sur mineure.

Mis en cause dans ce crime abject, Mr Gabriel Ameyi ainsi que sa secrétaire ne nient pas vraiment les faits mais développent, par attaché de presse interposé, un argumentaire visant à faire croire, pour le premier, que la jeune fille, âgée de 16 ans était consentante, pour la seconde que c’est à la propre demande de la victime que celle-ci a été attiré dans ce qui était censé être son domicile à elle et qui s’est avéré être un traquenard tendu au domicile du Sieur Ameyi.

Mensonge abject et du reste totalement absurde de la part d’un parlementaire qui devait pourtant savoir que dans la loi togolaise comme ailleurs, un rapport sexuel avec un mineur est forcement un crime, le consentement d’un mineure ne pouvant de toute façon être considéré comme un consentement éclairé.

Rien n’a donc changé au « Gnassingbéland » malgré les satisfecit délivrés par Louis Michel et ses missions d’évaluation ciblées ; ou si peu, si ce n’est le discours de Faure Gnassingbé et de son gouvernement. Presque rien n’a changé au Togo donc.

L’impunité est toujours garantie aux dignitaires du régime RPT au pouvoir. Gabriel Améyi en est à sa troisième plainte pour viol sur mineure. Comme pour les deux précédentes, la troisième plainte aussi a été retirée, à la suite d’une transaction de conciliation que les parents de la victime ont dû accepter, pour assurer la sécurité de leur enfant, moyennant la somme de 20 millions CFA (30 000 €uros).

La transaction signée n’éteint pas l’action pénale. Et pourtant, plus d’un mois après les faits, le Procureur de la République n’a toujours n’a toujours pas jugé utile de demander la levée de l’immunité parlementaire du député en cause, afin que celui-ci puisse être entendu par la justice et puisse assurer sa défense.

Le silence du pouvoir exécutif est également assourdissant dans cette affaire. Et pourtant, en suspendant provisoirement les adoptions le 1er février dernier, le conseil des ministres annonçait, vouloir restaurer l’image déplorable du Togo en matière de protection des droits de l’enfant.

Tous les regards sont désormais tournés vers l’action des organisations de défense des droits de l’enfant. Espérons que les associations des femmes soutiendront leur action pour faire barrage à la banalisation croissante du viol, en particulier du viol des enfants.par des personnes qui estiment être au dessus de a loi.

Formulons le vœu que la demande de levée de l’immunité parlementaire du « non honorable » Gabriel Ameyi parviendra bientôt à l’Assemblée Nationale, quel que soit l’itinéraire emprunté. Espérons alors que cette fois ci, comme à l’accoutumé, la majorité présidentielle exigera le vote à main levée comme elle l’a systématiquement fait au cours de la session parlementaire précédente. La nation togolaise tout entière pourra alors identifier qui parmi ses élus aura voté contre la levée de l’immunité parlementaire et pour que Gabriel Ameyi puisse continuer, en toute impunité, à procéder à ses crimes rituels en violant des pucelles.

La rédaction